Rapidement emmené par les pompiers, il décédera quelques heures plus tard des suites de sa chute.
Cet employé d'une quarantaine d'années avait été recruté il y a un an, en contrat à durée déterminée, pour s'occuper du reclassement des chômeurs dans le cadre des contrats que passe Adecco avec les Assedics et les conseils généraux. Il était affecté aux "services de l'emploi", cours André Philip, à Villeurbanne. Selon la direction du groupe d'intérim, "c'est la fin malheureuse d'une histoire qui a conduit notre collaborateur à un geste qu'on n'aurait pas imaginé et qui fait suite à une maladie de deux ans, explique le directeur des affaires sociales d'Adecco, Michel Manent. Il était suivi pour dépression nerveuse. Malgré cela, c'était un collaborateur très performant avec d'excellentes relations avec son environnement. C'est la raison pour laquelle l'équipe et toute l'entreprise sont très affectées aujourd'hui". "Sa dépression nerveuse était connue, poursuit le directeur. Mais ce qui était remarquable, c'est qu'elle n'avait pas d'impact sur son métier qu'il réalisait avec beaucoup de professionnalisme". Adecco a immédiatement mis en place un dispositif d'accompagnement psychologique de la famille et des proches collaborateurs. Le secrétaire du CHSCT*, Alain Fleury, précise qu'il ne communiquera pas comme l'a demandé sa famille. Il précise toutefois qu'à ce stade de son enquête, les "causes sont extérieures à l'entreprise". Contactée, la famille n'a pas souhaité s'exprimer car elle ne veut surtout pas que l'on fasse de ce décès "un énième cas de suicide à cause du travail".
* Le Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) est dirigé par un élu du personnel. Il a pour mission de contribuer à la protection de la santé et de la sécurité des salariés de l'établissement.