Six militants de l'ultra-droite ont été condamnés, ce mercredi, par le tribunal de Paris pour leur participation aux violences qui ont éclaté, autour de l'Arc de Triomphe notamment, en marge de la mobilisation des Gilets jaunes, du 1er décembre. L'un d'eux est étudiant à l'université catholique de Lyon et membre du Bastion social.
La mobilisation du 1er décembre avait donné une occasion aux militants d'extrême-droite et d'extrême-gauche de s'affronter dans les rues de la capitale. Quelques jours après, le 10 décembre, le tribunal de Paris entendait un groupe de six personnes affiliées à l'ultra-droite. Les militants étaient accusés d'avoir profité de la mobilisation des Gilets jaunes pour participer à des dégradations matérielles et des affrontements avec des militants antifas. Une thèse accrédité par les SMS retrouvés dans le téléphone de Vianney G., étudiant de 22 ans, inscrit à l'université catholique de Lyon, comme l'écrit L'Express. Il s'est notamment vanté d'avoir "déchiré des antifas", auprès de ses compères nationalistes du Zouave Paris, héritier du Gud, comme l'est le Bastion Social à Lyon (lire ici), dont Vianney G. est membre.
Selon une stratégie classique de l'ultra-droite (lire ici), les accusés ont plaidé le procès politique lors de l'audience. Le Lyonnais de 22 ans a assuré avoir été violenté par la police lors de son interpellation. Ses tentatives de saisir l'IGPN sont restées vaines. La décision, mise en délibéré, est finalement tombée ce mercredi. Les peines sont inférieures au réquisitions du parquet. De la prison avec sursis, des travaux d'intérêt général et une peine de prison ferme, mais sans mandat de dépôt. Pour sa "participation un groupement en vue de commettre des dégradations ou des violences", le Vianney G. a écopé de 4 mois de prison avec sursis, avec une interdiction de se rendre à Paris pendant six mois.