Fabrice Beauvois, maire de Bressolles dans l'Ain, a pris la semaine dernière un arrêté interdisant "l'implantation des personnages Pokémon" sur sa commune pour "assurer le bon ordre et la tranquillité publique".
La folie Pokémon Go s'est emparée de la France depuis près d'un mois, mais le phénomène n'a pas que des amateurs. La semaine dernière, un maire de Bressolles, une commune de l'Ain de 800 habitants, située à une trentaine de kilomètres de Lyon, a tout bonnement pris un arrêté interdisant l'implantation de personnages Pokémon sur sa commune et donc, de fait, la pratique du jeu.
Dans l'arrêté, Fabrice Beauvois, le maire, met en avant "le danger que constitue la recherche des personnages Pokémon par l'inattention des piétons et conducteurs de véhicules visionnant leur téléphone" ou encore, "en soirée et la nuit, la constitution de groupes dont il convient de prévenir l'émergence".
Souvent dénoncé pour l'inattention des joueurs ou les attroupements parfois impressionnants de personnes qu'il entraîne, Pokémon Go a, dans d'autres communes, reçu un accueil plus favorable. La mairie de Châteauroux, par exemple, a édité une carte interactive des lieux de la commune recensés dans le jeu.
Plutôt que de responsabiliser les joueurs, la mairie de Bressolles a dont préféré interdire la pratique de Pokémon Go pour "assurer le bon ordre et la tranquillité publique". La formule a de quoi faire sourire et ce scénario avait même inspiré le site parodique Le Gorafi, qui avait publié, en juillet, un article annonçant la future interdiction du jeu vidéo, accusé de "faire sortir les gens dehors".
Déposé le 9 août en préfecture, l'arrêté peut être contesté par un recours pour excès de pouvoir devant le tribunal administratif dans un délai de deux mois.