Ce qui est illégal puisque un mineur ne peut être expulsé du territoire, à part s'il est avec ses parents. Il n'a donc rien à faire dans un centre de rétention. Selon la Cimade (seule association habilité à intervenir à l'intérieur du centre), Ayoub, sans-papier, a été arrêté en Haute-Savoie puis conduit le 11 janvier au centre de rétention. Quand il est arrivé, il n'a pas dit qu'il était mineur pensant être rapidement libéré. Mais voyant que le temps passait, il a demandé à la Cimade de l'aider à faire venir du Maroc son acte de naissance. Une fois réceptionné, il l'a transmis aux autorités du centre et à la préfecture. La Cimade prévient aussitôt le juge des libertés, qui doit vérifier la légalité de la mise en rétention. Depuis vendredi 31 janvier, l'association n'a toujours pas reçu de réponse. Ayoub est donc toujours en rétention. La Cimade, tout comme RESF, qui s'est saisi de cette affaire, dénonce cette attitude du juge des libertés. Dans un communiquué RESF précise que ce juge "a la possibilité de libérer les personnes qui n'ont pas été arrêtées dans des conditions légales. La rétention d'un mineur est justement contraire à la loi. Elle n'est possible que s'il est accompagné de au moins un de ses parents et en vu de l'expulsion de celui-ci". L'association qui défend les sans-papiers conclut : "Aujourd'hui mardi 5 février, toujours aucune réponse du juge, aucune audience prévue. Le juge des libertés semble très peu se soucier qu'un mineur se trouve en rétention".
Un mineur isolé au centre de rétention
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