Entretien. François-Noël Gilly, président de Lyon 1 depuis mai 2012, annonce la relance du plan Campus. La faculté de médecine Lyon Sud en bénéficiera et verra les travaux débuter en 2013, sous la forme d’un partenariat public-privé (PPP). Elle fera partie du campus Charles-Mérieux, qui doit permettre la “rencontre des bio-sciences et des sciences humaines et sociales” en impliquant Lyon 1, Lyon 2, Lyon 3, l’ENS, l’IEP et Vet Agro Sup dans un même “site” universitaire, en réalité éclaté entre le quai Claude-Bernard, G
erland et le CHU de Lyon Sud. Le chantier de la Doua, estimé à 260 millions d’euros, est également réactivé. À lire dans Lyon Capitale-le mensuel de janvier. Extraits.
Lyon Capitale : En juillet, le conseiller d’État Roland Peylet remettait son rapport sur le plan Campus à Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur, et constatait que depuis 2007 (date de lancement du plan Campus) “aucune pierre n’avait été posée, aucun permis de construire déposé et une seule convention de partenariat public-privé avait été signée à Paris”. Qu’en est-il pour l’université Claude-Bernard Lyon 1 ?
François-Noël Gilly : En 2007, deux projets pour le plan Campus avaient été définis à Lyon : celui de Lyon Tech-la Doua et le campus Charles-Mérieux (Lyon 2, Lyon 3, l’ENS et la faculté de médecine Lyon Sud). Ils sont relancés. Sur la partie de la faculté de médecine Lyon Sud, le chantier commencera en 2013, avec une date de livraison fixée au 1er septembre 2015. Les travaux porteront sur deux grands amphithéâtres, un restaurant universitaire, des locaux pour la recherche et un agrandissement de la bibliothèque universitaire. Jusqu’au 8 mai dernier, le plan Campus devait être financé par des partenariats public-privé. Ce qui a été remis en question depuis le nouveau gouvernement. Mais Geneviève Fioraso a donné son feu vert en juin, au vu de l’avancement de notre projet et du budget relativement faible (22 millions pour Lyon Sud). En plus, le Grand Lyon et la Région ont mis 8 millions supplémentaires, mais pas en PPP, sur des travaux faits en maîtrise d’ouvrage.
Avec le plan Campus, 260 millions d’euros devaient être injectés dans la restructuration complète du campus de la Doua. Où en est-on ?
Depuis mars, on a relancé le projet entre Lyon 1, l’Insa et l’école supérieure de chimie-physique-électronique de Lyon (CPE). Les travaux devraient débuter fin 2014 et le chantier être livré en 2017. Le projet final conserve l’idée originelle : reconstruire le site autour de quartiers scientifiques – chimie et environnement, biologie, physique, etc. Mais la rénovation est plus compliquée : cela concerne dix-neuf bâtiments au total. Pour le montage financier, nous allons nous associer à la Caisse des dépôts et consignations et créer une structure juridique particulière. Le partenariat public-privé n’a pas été retenu, les sommes en jeu étaient trop importantes. Dans l’idéal, il aurait mieux valu que le Gouvernement lève l’interdiction aux établissements publics d’enseignement supérieur d’emprunter. Et que nous empruntions nous-mêmes, avec une garantie de l’État. Le montage aurait été moins complexe. Et l’échéancier moins long. (…)
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Retard du plan Campus, partenariats public-privé, échec de Lyon dans la sélection “Initiatives d’excellence” des universités, fusion Lyon-St-Étienne, rayonnement international et autonomie des universités… Toutes les réponses de François-Noël Gilly dans Lyon Capitale n°718, en vente en kiosques jusqu’au 24 janvier, et dans notre boutique en ligne.
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