Le Consumer electronic show (CES), rendez-vous mondial de l'innovation technologique de Las Vegas, va accueillir cette année 36 start-up de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.
Avec plus de 40 000 visiteurs en 2022, le Consumer electronic show (CES) est le rendez-vous international de Las Vegas dédié aux transformations des technologies.
L'édition de l'année dernière avait accueilli 30 entreprises de la région Auvergne-Rhône-Alpes, mais pour cette nouvelle année, 36 start-up vont exposer leurs innovations. Un nombre important, puisque la Région Aura représente à elle seule 20% de toutes les entreprises françaises.
Lyon, à la pointe de la technologie
Plus de 13 000 exposants venus de 163 pays différents sont attendus durant les quatre journées d'expositions. Parmi eux, Matvisio une start-up lyonnaise se déplacera de l'autre côté de l'Atlantique. Fondée en 2015, l'entreprise propose "un dispositif avec une caméra et un logiciel permettant d'analyser les contraintes articulaires dans le travail", souligne William Houx-Plantier, fondateur et président de Matvisio.
Après la récupération des informations, la start-up "apporte des solutions pour réduire les risques de la détérioration de la santé". Depuis peu, elle développe aussi "une application pour les utilisateurs".
De son côté, une autre start-up de Villeurbanne, Alyce, sera aussi présente à Las Vegas pour le salon. Cette "petite PME", comme le souligne Julie Boignet, responsable communication d'Alyce, "a pour but de mesurer et d'aider la mobilité des usagers de leurs transports."
Créée en 2 000, la start-up veut "comprendre au mieux la mobilité sur le territoire avec une collecte de données précises sur le terrain".
Un enjeu financier et de notoriété
En amont et avant de se diriger vers Las Vegas, une sélection est effectuée par le pôle de compétitivité des technologies en Auvergne-Rhône-Alpes, Minalogic. Les différentes start-ups sont ensuite accompagnées et coachées par le pôle. En parallèle, l'agence Auvergne-Rhône-Alpes propose un soutien financier aux entreprises régionales présentes au CES 2023.
Lors de ce salon international, l'enjeu est de faire connaître aux yeux de tous les différentes innovations, "d'avoir un retour sur le marché anglo-saxon, un regard étranger, mais aussi de toucher les grands patrons français", appuie le président de Matvisio. Pour la PME Alyce, l'objectif est sensiblement le même, soulignant "la chance d'être présent sur ce salon international".
Des Awards seront aussi décernés
Cette notoriété recherchée peut aussi s'obtenir avec certaines récompenses. Un CES Award est décerné à la start-up "la plus novatrice". Mais par "manque de temps", Matvisio ne postulera pas sur cette récompense, "cela demandait un travail trop conséquent pour postuler". Le CES Award n'est pas la seule distinction attribuée aux exposants. De son côté, Alyce postulera pour décrocher "le challenge de la mobilité", malgré "la dureté de l'enjeu."
Ce salon représente "une chance énorme" de se distinguer aux yeux du deuxième pays de l'innovation, derrière la Suisse. Que ce soit pour Matvisio ou Alyce, cette édition est une première et sûrement la dernière. Toutes les start-up peuvent se présenter deux fois au CES, mais "avec les coûts importants de déplacements et de logements", Alyce ne devrait pas postuler pour l'année 2024.
Avec le CES, William Houx-Plantier et sa start-up Matvisio espère poursuivre la bonne dynamique de 2022, après avoir décrocher un "gros contrat en Asie."
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