Jeudi 16 mai, Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, et Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, étaient réunis à Brignais pour la signature du volet mobilités du Contrat de plan État-Région d’un montant de 1,38 milliard d’euros.
Longuement attendu et à moins de quatre ans de son échéance, le volet mobilités du Contrat de plan État-Région a finalement été signé hier, jeudi 16 mai, à Brignais, par Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, et Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique. Le Contrat de plan État-Région prévoit d’investir 4,4 milliards d’euros en Auvergne-Rhône-Alpes d’ici 2027.
Le plan de mobilités a été "fait pour tous les territoires", dans lequel l’État et la Région vont chacun investir 690 millions d’euros, pour une valeur totale de 1,38 milliard d’euros. Il se découpe par ailleurs en cinq volets : le routier (494 millions d’euros), le ferroviaire (430 millions d’euros), les Services express régionaux métropolitains (SERM) (322 millions d’euros), les véloroutes (110 millions d’euros) et enfin, les transports en commun (24 millions d’euros).
"Nous voulons un plan qui ne soit pas simplement métropolitain"
"Ça a été un accouchement qui a pris son temps, dans lequel on a discuté, dans lequel on a défendu notre Région et dans lequel on est arrivé à un accord dans un esprit commun où l’État et la Région ont chacun fait un bout de chemin", a lancé en préambule le président LR d’Auvergne-Rhône-Alpes. En choisissant la ville de Brignais pour cette signature, Laurent Wauquiez souhaitait afficher un choix "symbolique" et réaffirmer aussi qu’il ne s’agissait pas d’un plan "que métropolitain." "Je ne me résous pas à une vision de notre pays où l’on ne traite que les gens qui habitent dans les centres-villes et les mégalopoles et où l’on abandonne les autres territoires", a-t-il ajouté. Une vision partagée par le ministre, décrivant un "contrat global qui n’oublie aucune mobilité et s’inscrit dans un esprit de décarbonation." "On peut avoir des désaccords, mais il y a des sujets qui dépassent les convictions que l’on a sur nos territoires", a enfin conclu Christophe Béchu.
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Trois grands volets se détachent de ce Contrat de plan État-Région, à commencer par le routier doté d’un budget de 494 millions d’euros. Paradoxalement, alors que Laurent Wauquiez et Christophe Béchu présentaient ce "plan de décarbonation", c’est pourtant sur les routes que la Région et l’État investissent le plus. La Région récupérera notamment pour une expérimentation plusieurs routes nationales comme la RN7, la RN88, la RN122 et la RN209 et 25 millions d’euros seront financés par l’État pour des opérations de gros entretiens d’ouvrage d’art.
Le ferroviaire, deuxième plus gros budget de ce volet mobilités, fera des petites lignes une priorité. Mais Laurent Wauquiez prévient : "Qu’on soit clair on ne va pas pouvoir rouvrir des petites lignes qui ont fermées il y a dix ans, mais mon objectif c’est qu’aucune autre petite ligne ne ferme." Le président de Région est aussi revenu sur son plan fard de 5,7 milliards d’euros à l’horizon 2035 annoncé en octobre dernier. Un plan qui, en réalité, est surtout un effet d’annonce puisque comme nous l’expliquions dans Lyon Capitale en décembre, sur les 130 nouvelles rames annoncées, 19 d’entre elles sont commandées depuis 2019, et 70 autres doivent être, elles, obligatoirement remplacées, rapportant ainsi le nombre réel à 41 nouvelles rames.
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La Métropole de Lyon regrette un "recul financier" pour les SERM
L’autre grande annonce de ce volet mobilités est la mise sur les rails des Services express régionaux métropolitains (SERM), dotés d’un budget de 322 millions d’euros. Ces "RER métropolitains" concerneront six étoiles urbaines : Annemasse-Genève, Chambéry, Clermont-Ferrand, Grenoble, Lyon et Saint-Étienne, grâce au renforcement des trains, bus et tramway. Un budget qui n’a pas manqué de faire réagir la Métropole de Lyon et son vice-président en charge de mobilités, Jean-Charles Kohlhaas lors du conseil d’administration du Sytral ce jeudi. Le vice-président a regretté que "la Région s’assoie sur les métropoles et ne finance que le routier et les petites lignes", et dénonce un "recul financier" de la part de l’État concernant son enveloppe dédiée au RER métropolitain réduite à 147 millions d’euros contre les 182 millions d’euros annoncés en juin 2023.
Bruno Bernard, président de la collectivité a, quant à lui, déploré que "la Métropole de Lyon n'a jusqu'ici pas été associée aux préparatifs, ni même informée. Or, le protocole présenté ce jeudi 16 mai entre l'Etat et la Région est décevant pour tous les acteurs qui attendent de réels investissements pour désaturer l'étoile ferroviaire lyonnaise."
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Alors que l'océan enregistre des niveaux de températures records, journaliers, mensuels, annuels ce qui préfigurent les prochaines canicules, inondations, tempêtes, malaises vagaux, etc alors que le niveau de pollution fait tousser les enfants, certains investissent encore pour les motorisés au détriment des autres modes de transport plus adaptés et pour lequel les investissement manquent !
Non, vraiment.
La part relative de la population non desservie par un quelconque mode de transport autre que la voiture est beaucoup plus conséquente pour la région comparativement à la métropole.
Quels transports adaptés existent pour ces gens là ?
Merci par avance de votre réponse
Sous couvert de mots comme "mobilités" ou "écologie" ces affairistes vont pouvoir encore tout détruire et continuer de faire des routes pour des voitures de 2 T, non adaptées au transport d'une personne... dont ils détruisent la vie aussi directement par excès de sédentarité. Pourquoi oeuvrer pour le bien commun serait-il une condition nécessaire pour être payé par l'argent public ?