Dans une note publiée ce mardi 16 juillet, l'Insee révèle que près d'un quart des voitures de la ZFE ne pourront plus y circuler au 1er janvier 2025 lorsque les véhicules Crit'air 3 seront interdits.
Dans moins de six mois, c'est une nouvelle étape qui sera franchie par la Zone à Faible Émission (ZFE) de la Métropole de Lyon. Après l'interdiction dès septembre 2022 des véhicules Crit'Air 5 et non classés puis le 1er janvier 2024 des voitures et deux roues Crit'Air 4, au début de l'année prochaine, l'interdiction concernera l'ensemble des véhicules Crit'Air 3.
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Selon l'Insee, cette nouvelle interdiction touchera près d'un quart du parc automobile de la Métropole de Lyon, contre seulement 7% du parc total de la ZFE jusqu'à présent. Depuis le 1er janvier 2024, environ 23 000 véhicules ont interdiction de circuler et de stationner dans la ZFE qui couvre la quasi-totalité de Lyon et de Caluire-et-Cuire, ainsi que les parties des communes de Bron, Villeurbanne et Vénissieux situées à l’intérieur du boulevard périphérique.
Vénissieux, commune la plus touchée
"Au 1er janvier 2025, l’interdiction de circulation et de stationnement s’étendra aux véhicules particuliers classés Crit’Air 3. La réglementation s’appliquerait alors à 60 000 véhicules supplémentaires au maximum" explique l'Insee dans sa note publiée ce mardi 16 juillet. "Le quart du parc total de la ZFE serait interdit. Dans la région, la part de véhicules classés Crit'Air 3 ou plus représenterait 30 % du parc. Plus d’un tiers des véhicules seraient concernés à Vénissieux, et un peu moins d’un tiers à Bron et dans le 8e arrondissement de Lyon" poursuit l'institut.
Une disparité en fonction des villes et des quartiers de la Métropole qui n'a pas fini de faire parler sur la question de justice sociale entourant cette mesure restrictive. En 2025 seules Lyon et Paris interdiront les Crit'Air 3 dans leur ZFE. Au moment de la promulgation de la loi d’orientation des mobilités (LOM) qui a introduit l’obligation de mise en place de ce dispositif en 2019, 11 métropoles étaient concernées : Paris, Reims, Clermont-Ferrand, Lyon, Grenoble, Marseille, Montpellier, Toulouse, Nice, Rouen et Strasbourg. En 2024, elles ne sont plus que deux à être considérées comme "Territoires ZFE" : Paris et Lyon.
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A terme, en 2028, l'interdiction sera étendue aux véhicules Crit'Air 2 à Lyon. Une mesure initialement prévue pour le 1er janvier 2026 dans le projet final de la Zone à faibles émissions mais qui avait été repoussée par la Métropole de Lyon et son président Bruno Bernard face aux fortes tensions autour de cette mesure. Cette dernière, pas prévue dans la loi de 2019, avait été décidée par la majorité écologiste de la Ville et de la Métropole.
Elle est où la "justice sociale" quand on sait que "les pauvres" sont logés le long des périphs, des grandes artères polluées par le secteur automobile ?
Les pauvres : les 1ère victimes de la pollution automobile. Quand on habite à moins de 500 mètres d'une artère pollueuse, les risques de cancer et de maladie augmentent fortement.
Toute production de produits nocifs devrait être interdite. Mais le commerce empêche ce bon sens. Et les gros hypocrites nous parlent de "ZFE anti pauvres"... une honte.
Comprenons-le et agissons, pacifiquement.