Le volley-assis lyonnais comptait capitaliser sur l’élan suscité par les Jeux paralympiques de Paris 2024. Pourtant, la réalité est bien différente : à Lyon, l’ASUL doit composer avec une réduction de ses subventions, qui continueront de diminuer l’an prochain.
Sous les sourires du terrain, au Petit Palais des Sports de Gerland, se cache une dure réalité : la coupe dans le budget du Ministère des Sports met sous tension le sport amateur français et rhodanien. Malgré le succès des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, le volley assis n’a pas bénéficié, comme certains autres sports, de l’élan espéré.
L'esprit Paris 2024 déjà "retombé comme un soufflé"
"Par effet boule de neige, nos budgets vont nécessairement être amputés, si je peux me permettre l'expression", soupire Guillaume Vasson, joueur de l'ASUL Lyon. "On est un sport en développement, avec peu de public et de visibilité médiatique. Forcément, on va privilégier les crédits aux disciplines plus exposées." Il ne cache pas sa déception : "Après l'engouement des Jeux, on s'attendait à voir plus de monde s'intéresser au para sport, mais on ne l’a pas ressenti. Ça a été un bel effet d’annonce, mais c’est déjà retombé comme un soufflé."
"Nos demandes devront être encore inférieures l’an prochain"
Rencontré en marge d’un tournoi international – du troisième niveau européen – organisé à Gerland, Guillaume Vasson garde espoir et veut faire grandir ce sport pour rivaliser avec les grandes nations de la discipline, comme la Bosnie, présente à Lyon avec plusieurs médaillés olympiques. Jérémie Meunier, entraîneur de l’équipe lyonnaise et organisateur du tournoi, précise : "On vit grâce aux subventions de l'Agence Nationale du Sport et des collectivités locales. Celles-ci ont eu une baisse de budget général, ce qui nous impacte déjà. Nos demandes devront être encore inférieures l’an prochain, car on subit une baisse générale de nos subventions."
Pour organiser ce tournoi, l’ASUL a déboursé 30 000 €, mais chaque collectivité a réduit son aide de 1 000 à 1 500 €, ce qui entraîne une perte de 15 % du budget global. "Heureusement, des partenaires privés ont compensé cette diminution", ajoute-t-il. Un soutien bienvenu, mais qui ne suffit pas à dissiper les inquiétudes du club, qui pourrait renoncer aux compétitions européennes si la tendance se poursuit.
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