Il a confié à Lyon Capitale, hier, en marge d'une conférence à l'Iscpa, le projet qui lui tient à coeur : la création d'une Fondation d'historiens et d'anciens combattants, commune à l'Algérie et la France, pour " une histoire apaisée ".
En novembre dernier, l'ancien socialiste avait déjà rendu " hommage à la force noire ", lors de la commémoration de l'artimistice de 1918. Depuis, il a multiplié les voyages outre-méditerranée. Le mois dernier, le maire de Mulhouse était en Tunisie, pour honorer la mémoire des soldats tombés pour la France pendant les première et seconde guerres mondiales. Ensuite, il s'est rendu au Maroc, la semaine dernière, où l'initiative française de dupliquer et partager les archives " de l'histoire commune " a été saluée.
En visite ministérielle à Lyon, Jean-Marie Bockel souligne le rôle essentiel d'une " histoire apaisée ". Vis-à-vis de l'Algérie, " nous sommes en train d'élaborer une fondation qui réunira historiens et anciens combattants de nos deux pays, de toutes sensibilités, pour voir le regard commun que l'on peut porter sur ce moment d'histoire qui nous a déchiré ".
En filigrane, la guerre d'Algérie. Jean-Marie Bockel ne souhaite pas que la France s'inscrive dans une démarche de " repentir permanent ", ni que l'Algérie " ne cesse de se construire sur cette période ". Il estime au contraire que cette fondation " peut contribuer au bon esprit de l'Union pour la Méditerranée ".
Le lancement officiel de la Fondation, fortement défendue par Nicolas Sarkozy, n'est pas encore à l'ordre du jour. " On y arrivera " insiste Jean-Marie Bockel. Au ministère, on indique " attendre que les élections en Algérie soient passées ".
Stéphanie Ména
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