Une trentaine de personnes a manifesté mardi matin à la préfecture de Lyon pour dénoncer le sort de leurs collègues détenus depuis dimanche en Israël. Récit.
Après la manifestation de lundi soir place de la Comédie, une trentaine de membres du collectif 69 Palestine se sont réunis de nouveau mardi matin, rue de Bonnel (Lyon 3e), devant l'antenne administrative de la préfecture chargée de délivrer les titres de séjour aux étrangers. Vers 11h, après avoir siégé à l'intérieur des locaux, les manifestants ont été expulsés manu militari par les forces de l'ordre. "Cette manifestation était pacifique" déplore Lila Mami, membre du collectif. Elle visait à protester contre l'arrestation à Tel Aviv de 27 Lyonnais dimanche partis en "mission humanitaire" et qui n'ont jamais pu atteindre leur but. "Nous avons écrit au préfet pour lui faire part de notre indignation quant au sort de nos amis retenus là-bas, précise Lila. Il ne nous a pas répondu, c'est pour ça que nous sommes ici, pour dénoncer ce manque de respect de l'État Français", explique-t-elle.
Un Lyonnais arrêté dimanche en Israël présent mardi matin
Après avoir été expulsés de la préfecture, les manifestants ont pris la direction des locaux de la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) pour demander la libération d'un des leurs, un homme d'une trentaine d'année interpellé sur place par la police. Selon une source policière, il aurait été entendu mardi après-midi par la police avant d'être relâché en fin d'après-midi, sans suite. Également présent sur les lieux, Brahïm qui faisait parti des six Lyonnais expulsés lundi d'Israël a accepté de raconter à Lyon Capitale son périple de deux jours (lire ici). Interrogé sur le fait que la manifestation dégénère, il a fait part de son "indignation face à ce traitement" et déploré que la police réserve un tel traitement à une manifestation "pacifique". Mercredi, d'autres Lyonnais retenus en Israël, dont certains auraient commencé une grève de la faim selon nos informations, pourraient être expulsés vers la France. La plupart souhaitent toujours entrer en Palestine et ne toujours pas rentrer.