Les opposants au projet de loi immigration n’ont pas dit leur dernier mot. Une manifestation est organisée ce lundi 18 décembre à Lyon contre le texte porté par Gérald Darmanin, qui a subit un coup d’arrêt à l’Assemblée nationale et qui doit faire l’objet de nouvelles discussions.
Très controversé, le projet de loi immigration porté par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin doit faire l’objet d’un nouvel examen lundi 18 décembre par des sénateurs et députés en commission mixte paritaire (CMP), après l'adoption d'une motion de rejet le 11 décembre, qui a mis fin aux débats dans l'hémicycle de l’Assemblée. Si les parlementaires parviennent à s’entendre une copie modifiée du texte pourrait être soumis au vote du Sénat et de l’Assemblée mardi.
Les opposants au projet de loi asile et immigration, qui craignent que le texte ne soit durcit par la majorité lors de ces négociations pour satisfaire Les Républicains et le Rassemblement National pour s’assurer de leur vote, ont prévu de manifester ce lundi à Lyon. Un rassemblement est organisé à 18h30 sur la place Bellecour à l’appel notamment du Collectif de soutien aux réfugiés et migrants de Lyon, mais aussi d’EELV 79, du PCF, de Lutte ouvrière, du NPA ou encore du Parti de gauche 69 et de plusieurs syndicats.
Dans un communiqué, ils dénoncent un projet de loi "xénophobe et répressif", qui "propose de faciliter l’expulsion des étrangers considérés comme indésirable". Plus généralement, selon eux, le projet de loi immigration rendrait plus difficile encore l’intégration des étrangers en France du fait de la suppression de l’Aide médicale de l’État aux personnes sans papiers et de la mise en place de "titres de séjours "métiers en tension"".
Dimanche soir, un compromis ne semblait pas encore avoir été trouvé. "A ce stade, on ne peut pas parler d'accord", déclarait hier le président des Républicains Éric Ciotti à l'AFP, à la sortie d'une réunion à Matignon avec Élisabeth Borne. Des discussions seraient notamment en cours sur le sujet très sensible pour la majorité des prestations sociales versées aux étrangers. Les sénateurs souhaitent notamment imposer aux étrangers de devoir justifier de cinq ans de résidence pour pouvoir bénéficier d'allocations comme l'aide personnalisée au logement (APL) ou les allocations familiales. Ce lundi matin, le président des LR au Sénat, Bruno Retailleau, jugeait "pas complètement satisfaisante" une nouvelle version du texte transmise dans la nuit.
Pas de papiers, pas de travail, dehors.
Ce sont les chefs d'entreprise du BTP, de la restauration, qui vont faire la gueule ! 😀
D'ailleurs ce n'est pas pour rien que le RN avait fait un amendement pour que certains patrons n'aient pas à vérifier si leurs employés étaient en règle, non ? 😉
Anatomie d'une chute sociale !