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Une mini-ferme à cannabis en pleine Confluence

Un incendie a ravagé un appartement du nouveau quartier de Lyon, le 6 juin dernier. Il a mis à jour une pièce dédiée à la culture du cannabis. La police a découvert 7,6 kg de résine.

Double peine pour le locataire. Comme tous les habitants de l'immeuble, il a été évacué en pleine nuit. Mais l'intrusion de pompiers puis de policiers dans la résidence a aussi mis à jour la présence dans son appartement d'une "mini-ferme" à cannabis. Il est à présent écroué.

La résine provient-elle d'un vol ?

Revenons sur les faits. Le 6 juin dernier, en pleine nuit, des flammes ravagent un appartement situé au 4 rue Casimir Perrier, dans une des nouvelles constructions. Le locataire de 27 ans se décide à appeler les pompiers. On comprend ses réticences : en arrivant sur place, les soldats du feu découvrent une pièce entièrement dédiée à la culture du cannabis. Elle comprenait une éclairage particulièrement puissant, un savant réseau d'humidification de l'air. Et des fenêtres totalement calfeutrées, pour que l'éclairage 24h/24 n'éveille aucun soupçon. L'enquête est en cours, mais cette installation pourrait être à l'origine du sinistre.

La moisson n'a pas été importante : les enquêteurs ne dénombre que 17 plans. En revanche, ils découvrent une quantité importante de résine de cannabis : cinq blocs d'un poids total de 7,6 kg. Le locataire reconnaît son activité jardinière pour "sa consommation personnelle", mais affirme ne pas être le propriétaire des blocs de drogue. Son colocataire, arrivé à 4h30, dira de même. Ils donnent l'identité d'un 3e homme, résidant dans le 8e arrondissement. Celui-ci est arrêté le 7 juin. Lors de l'interrogatoire, il livre une explication fumeuse. Il aurait trouvé la résine dans un sac, dérobé quelques jours plus tôt place des Terreaux, qui détenait 10kg de marchandise. Qu'est-il advenu des 2,4 kg manquants ? Ont-ils été revendus ? L'intéressé ne sait pas. Ils ont été écroués tous les trois, et comparaitront le 28 juin prochain.

Le directeur de la sûreté départementale, Jean-Marc Rebouillat, explique que ces installations constituent un phénomène nouveau, pas souvent observé dans l'agglomération. Elles sont plus fréquentes dans les pays de l'Est et au Royaume-Uni où la police identifie 200 à 300 fermes par an, possédant plus de mille plants. "Des apprentis jardiniers" repérés par leur consommation d'électricité exceptionnelle ou par caméra thermique depuis les airs.

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