Samedi 5 juin à 17 heures se déroulait la soirée d'ouverture de la biennale de la danse au théâtre antique de Lyon. Danseurs, musiciens, chanteurs, organisateurs et public, tous étaient heureux de se retrouver, et ont fait de la soirée d'ouverture une véritable fête.
L'ambiance de la soirée est montée crescendo. Groupes de danse et musiciens se sont succédés sur la scène du théâtre romain de Lyon pour l'ouverture de la biennale de la danse. La soirée s'est terminée en apothéose avec une des marraines de la biennale, Fatoumata Diawara, qui a livré un concert endiablé, en communion avec le public.
Covid oblige, le traditionnel défilé d'ouverture a été remplacé par des performances sur scène, avec un public réduit mais bien présent. Réunissant habituellement plusieurs centaines de milliers de personnes dans les rues, la biennale a du se contenter d'un public d'environ 1000 personnes cette année. Roselyne Bachelot, la ministre de la culture, était présente.
L'Afrique à l'honneur
Le thème de cette année est "Africa2020". Toutes les performances ont été co-construites par un duo composé d'un artiste africain et un artiste français. "Le fruit d'un dialogue culturel vivant et joyeux", résume Dominique Hervieu, directrice artistique de la biennale.
Au lieu des neuf mois de préparation habituels, les artistes n'ont eu que quatre semaines pour mettre en place leurs spectacles. Les répétitions et ajustements ont parfois eu lieu en visio. "Nous savions que c'était impossible et c'est pour ça que nous l'avons fait", se félicite avec humour la directrice artistique.
La soirée s'ouvre sur quatre performances de groupe de danse, amateurs et professionnels. Couleurs flashy, bottes en caoutchouc et musiques aux sonorités de différentes régions d'Afrique, l'énergie des troupes s'est instantanément transmise au public, qui a très bien accueilli chacune des prestations.
La compagnie des grandes personnes, et leurs impressionnantes marionnettes faisaient régulièrement leur apparition sur la scène. Avec leur journaux virevoltants, les marionnettes rendent hommage à la presse libre et indépendante d'Afrique. Dans une ambiance plus sombre, la QDance compagnie a livré une chorégraphie plus énergique et plus déconcertante, sur un son afrobeat venu de Lagos.
Le bonheur de donner et profiter d'un spectacle
Tout au long de la soirée, une même énergie traversait le public et les artistes. La joie de se retrouver autour d'une scène pour un rendez-vous culturel et festif. En première ligne de cette joie communicative, les deux marraines de la biennale, Germaine Acogny, danseuse et chorégraphe renommée, lauréate du Lion d'or de la biennale de Venise 2021, et Fatoumata Diawara, chanteuse et musicienne.
Toutes deux ont fait se lever le public. Germaine Acogny a fait esquisser quelques pas de danse sur place aux spectateurs, qui ne se sont pas fait prier. Les mesures sanitaires auraient dû obliger le public à rester assis mais la tentation était trop forte de se lever pour partager le spectacle avec les artistes.
Fatoumata Diawara a quant à elle livré un concert très énergique, mais a aussi délivré des messages de paix, de tolérance et de respect de la planète entre ses chansons. Pour un dernier rappel, les membres des autres troupes n'ont pu s'empêcher de monter sur scène la rejoindre pour danser, et faire de la fin de soirée une grande fête.