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(Photo : Hadrien Jame)

Une rentrée encore marquée par la baisse de la démographie scolaire à Lyon

Constatée pour la première fois il y a quatre ans, la baisse de la démographie scolaire se poursuit à Lyon, où la ville adapte son parc d’écoles.

Fil rouge de la politique menée par la majorité écologiste depuis son arrivée à la tête de la mairie de Lyon, la création de la "ville des enfants" prend forme après trois ans de mandat. "C’est la première fois, je pense, que l’on ouvre autant d’écoles dans une année scolaire", confiait ce lundi matin, non sans fierté, le maire de Lyon, Grégory Doucet, venu assister à la rentrée des classes de l’école Wangari Maathai.

De nouvelles écoles remplies à 50%

Installée dans le 7e arrondissement de Lyon, cette nouvelle école fait partie des trois nouveaux établissements ouverts pour cette rentrée, avec les écoles Frida Kahlo (7e) et Eugénie Brazier (2e). À l‘instar de la nouvelle école de la Confluence, le groupe scolaire Wangari Maathai affiche un taux de remplissage de seulement 50% ce lundi. Un choix assumé par la municipalité, qui revendique de faire monter "en puissance" ses établissements, plutôt que d’absorber un trop-plein et de ne plus pouvoir accueillir de nouveaux arrivants par la suite. 

"On a des écoles qui ne sont pas tout de suite pleines et on en très content. Historiquement elles étaient ouvertes pour absorber un trop plein, la elles vont monter en puissance"

Grégory Doucet, maire de Lyon

"Dans le 7e, mais aussi dans le 2e à Confluence on est dans des quartiers où il y’a de nouvelles familles qui arrivent, où la population augmente" justifie Grégory Doucet. Une tendance également observée dans le 9e arrondissement, qui à cet égard sera doté d’une nouvelle école maternelle, Audrey Hepburn, dans le courant de l’année. Coût des opérations pour la Ville de Lyon, un peu plus de 60 millions d’euros qui s’inscrivent dans l’enveloppe globale de 300 millions d’euros fléchée par la collectivité sur la petite enfance pour le mandat.

Baisse des effectifs constante depuis 4 ans

Paradoxalement, ces nouvelles écoles, qui font la part belle aux projets de végétalisation et sont optimisées pour répondre aux fortes chaleurs, sortent de terre alors que la démographie scolaire baisse de manière "non négligeable, pour la 4e année consécutive", à en croire le recteur de l’Académie de Lyon Olivier Dugrip. Les chiffres consolidés pour l’année 2023 seront dévoilés fin septembre, mais à date, ce lundi matin, 34 170 enfants ont fait leur rentrée à Lyon. Soit environ 500 élèves de moins qu’il a un an et près de 2 000 de moins qu’en septembre 2021, où les quelques 200 écoles lyonnaises accueillaient environ 36 000 enfants. "Ce qui était un phénomène depuis 10 ans en France commence seulement à se ressentir à Lyon au niveau de la baisse de la natalité. La première baisse date de 2020 donc il faut environ trois ans pour en voir l’impact. Donc ça commence juste", prévient Stéphanie Léger l’adjointe à l’éducation. 

"La baisse de la démographie est très marquée sur les grandes métropoles, Lyon ne fait pas exception"

Grégory Doucet, maire de Lyon

À Lyon, il existe toutefois de fortes disparités entre les arrondissements, qui viennent justifier ces ouvertures d’écoles aux yeux de la Ville. "Vous avez le 7e, le 8e et le 9e où la démographie scolaire augmente en même temps que la population. Et vous avez d’autres arrondissements, le 1er et le 2e où vous voyez une baisse de la démographie scolaire", précise Grégory Doucet. Des différences parfois visibles au sein même des arrondissements, entre quartiers. Dans le 2e arrondissement par exemple, "la démographie scolaire baisse à l’école Lamartine [près de la place des Jacobins, NDLR], mais on ouvre une nouvelle école à Confluence parce que la population y arrive au grès des constructions de bâtiments", ajoute le maire de Lyon. 

Lire aussi : 3e, 8e, 9e… ces arrondissements de Lyon les plus touchés par les fermetures de classes

Rester attractif en végétalisant

À la baisse de la natalité, s’ajoute aussi depuis la crise sanitaire du Covid-19 un départ de certaines familles des métropoles comme Lyon, "elles ont opté pour de nouvelles conditions de vie en dehors des grands centres urbains", d’après Olivier Dugrip. "Ces familles vont dans des communes plus petites pour chercher un peu plus de contact avec la nature", reconnaît Grégory Doucet. De quoi conforter l’édile écologiste dans son projet de végétalisation des écoles, dans l’espoir de retenir certaines familles en répondant à leur besoin de renouer avec la nature. 

À mi-mandat, une vingtaine de "cours nature" ont déjà été réalisées, bénéficiant à près de 2 000 enfants. Les six dernières ont été réalisées cette année, notamment dans les écoles Lamartine et Pradel. Des opérations de "débitumisation" quid devraient s’intensifier au cours des trois prochaines années puisqu’une cinquantaine de projets doivent encore être menés d’ici 2026. 

Au-delà de la végétalisation, la municipalité accélère également sur la rénovation son parc scolaire. Des travaux de rénovation énergétique ont ainsi été lancés durant l'été au sein des écoles Gémeaux, Joliot Curie et Diderot alors que la construction des groupes scolaires Kennedy et Pasteur ne devrait plus tarder dans le 8e. Un arrondissement qui connaît lui aussi une hausse du nombre d'enfants à scolariser, à rebours d'une grande partie de la ville.

Lire aussi : Le maire de Lyon dévoile la cour d’école de demain des écologistes

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