On reproche à Ségolène son côté "maîtresse d'école" ? En faisant ça, on caricature les personnes. Quand j'ai été nommée ministre de l'agriculture, ils ont dit : "une rousse socialiste et ministre de l'agriculture". Quand c'est un homme, on ne dit pas que c'est "un chauve habillé de gris avec une cravate à pois".
Le machisme déguisé
Les critiques contre Ségolène, c'est du machisme qui se déguisé. Fabius et DSK disaient : "comment fera-t-elle face aux chefs d'Etat pour maîtriser les dossiers ?" Mais regardez ce qu'elle a fait dans le Poitou-Charentes ! Elle a économisé sur tout un tas de choses qui ne servent à rien, comme les élus qui vont au Brésil ou en Chine en voyages soi-disant d'études. Elle a supprimé tout ça et placé l'argent sur des projets créateurs d'entreprise. Elle a créé comme ça 2 000 entreprises. Et les autres présidents de région la suivent. Comme elle, je soutiens les petites et moyennes entreprises, je ne vois pas comment on peut créer de l'emploi uniquement avec de l'administration !
Ils ont été ignobles
(Au bébête show), il y avait ma marionnette "Amabotte" : moitié-pute, moitié débile mentale. Voilà, c'est ça ! Les gens qui faisaient ça étaient ignobles et ne servaient pas la France. Car, ripostant aux attaques, je perdais mon efficacité.
Au PS, Emmanuelli disait de moi : "Elle est nulle, elle est nulle". Je ne lui en veux même pas ; quand je le vois je suis très indifférente, c'est tout. Ces gens-là ne méritent que l'indifférence.
Lynchage médiatique
Ségolène n'est pas lynchée comme je l'ai été par Le Monde, Libération, le Nouvel Obs'. Ils ont sans doute un peu évolué, ça fait plus de dix ans. Je ne lis plus Libération ni le Nouvel Observateur depuis très longtemps mais je sais qu'il y a une différence de tonalité (...) Oui, je traite les journalistes de "chiens" mais c'est par référence à François Mitterrand qui avait employé ce qualificatif à l'enterrement de Bérégovoy.
(A suivre)
Lire aussi "Histoires françaises". Par Edith Cresson. Editions du Rocher.
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