Une "torche manuelle" retrouvée devant le domicile du maire de Charly

Vive inquiétude dimanche 2 juillet du côté de la commune de Charly. Aux environs de 8h30, le maire Les Républicains de cette commune du sud de la Métropole de Lyon a eu la mauvaise surprise de retrouver devant son portail "une torche manuelle". "Il s’agit d’un grand morceau de bois avec au bout soigneusement fixé un mouchoir qui avait en grande partie brûlé. Bien heureusement rien n’a pris feu", confie ce lundi matin Olivier Araujo, au lendemain de cette découverte.

"On bascule dans de l’attaque personnelle"

"Un choc" pour cet élu de 40 ans, alors qu’est encore dans toutes les tête la tentative d’assassinat à la voiture bélier perpétrée dans la nuit du samedi 1er au dimanche 2 juillet au domicile du maire de la commune d’Haÿ-les-Roses, dans le Val-de-Marne. "Nous sommes dans une commune dans laquelle il n’y a rien eu de particulier ces dernières nuits, fort heureusement, ce qui n’a pas été le cas autour de nous, chez certains de nos voisins. Pour moi c’est un choc parce que je me dis qu’il y a eu une phase d’attaque des symboles de la République (mairies, bibliothèques, lieux culturels), mais là on bascule dans de l’attaque personnelle", explique l’édile dont la famille est elle aussi encore "sous le choc".

Lire aussi : 

• Les images des bus et véhicules incendiés lors des émeutes à Lyon
• Nuit d'émeutes dans la métropole de Lyon après la mort de Nahel
• Incendie à Villeurbanne : après la peur, la désolation pour les habitants touchés
• Emeutes à Lyon : le bilan de samedi soir

Après les constatations effectuées devant son domicile par la brigade de gendarmerie d’Irigny, qui a récupéré la "torche" sur laquelle des expertises doivent être menées, le maire de Charly a déposé plainte. Il espère désormais que l’on puisse "retrouver les commanditaires".

Un rassemblement contre les violences à midi

Alors que ces derniers jours les violences en direction des élus se sont multipliées en France en marge des émeutes successives à la mort de Nahel, un jeune de 17 ans tué à Nanterre par un policier, Olivier Araujo, a conscience que "pour [lui] les conséquences ne sont pas importantes". Ses pensées se tournent plus tôt vers "d’autres élus qui ont été bien plus inquiétés que moi. Je ne peux qu’imaginer ce qu’ils ont vécu". 

À cet égard, en réponse à l’appel lancé par le président de l’association des maires de France, David Linsard, et après s’être concerté dimanche soir avec plusieurs maires de la métropole de Lyon, Olivier Araujo organisera ce lundi à midi un rassemblement civique contre les violences devant la mairie de Charly.