Cette nuit, une vidéo accompagnée du message "Soyez plus sages que vos professeurs" a été diffusée sur le compte Twitter de l’Université Lyon 3. Une plainte pour "piratage" a été déposée.
"Cher.e.s étudiant.e.s. En manifestation, soyez plus sages que vos professeurs, sortez couverts", pouvait-on encore lire tôt ce matin sur le compte Twitter de l’Université Jean-Moulin (Lyon 3). Posté dans la nuit de mardi à mercredi, ce message s’accompagnait d’une vidéo montrant un homme en chemise se faisant gazer au visage par un policier en tenue d’intervention.
Une plainte déposée
Supprimé aux alentours de 7h30 du matin par la faculté, le post n’est plus visible sur les réseaux sociaux, mais en voici ci-dessous une copie que nous avons pu enregistrer. Pour l’heure, impossible de savoir qui est la personne gazée ni même si la vidéo a bien été tournée à Lyon, aucun élément ne permettant de le déterminer avec certitude.
Contactés, les services de Lyon 3 dénoncent un piratage et la diffusion de faux contenus, "dans la nuit, le moment le plus idéal pour que ceux qui ont les droits sur le compte ne les voient pas et ne puissent pas les supprimer immédiatement…". L’université annonce avoir déposé plainte et nous a précisé être "en train d’investiguer pour savoir d’où vient le piratage". À ce stade, le service presse souligne ne pas avoir identifié la personne gazée comme un membre de l’université.
Une bagarre après le blocage de la fac mardi
Ce piratage intervient au lendemain du premier blocage de l’université par des étudiants depuis le début de la manifestation contre la réforme des retraites. Celui-ci avait donné lieu à une bagarre devant la Manufacture des Tabacs entre des membres de l’ultra-gauche et de l’ultra-droite, après que ces derniers aient tenté de déloger les bloqueurs. Quatre personnes avaient été légèrement blessées.
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LC aurait été prudent d'attendre de connaitre la fin de l'histoire. Mais LC a ses parti-pris politiques !
C'est surtout le relai du mot "piratage" qui pose problème. Si l'université a toujours la main sur le compte, c'est juste une malversation d'une personne qui a accès au code. Et ça change l'image de l'Université : au lieu d'être victime, elle devient négligente.