Les épreuves qui devaient se tenir aujourd'hui à Lyon 2 n'auront pas lieu. Les étudiants et personnels opposés à la loi ORE on bloqué l'accès sur les campus des Berges du Rhône ainsi qu'à la Porte des Alpes ce matin.
C'est un peu avant 9 heures que les étudiants de l'université Lumière Lyon 2 ont appris par un mail de la présidence que leurs examens n'auraient finalement pas lieu. "Devant les difficultés rencontrées pour accéder aux différents lieux d'examens, nous vous informons que la totalité des épreuves qui devaient se tenir ce jour sur les campus Porte des Alpes et Berges du Rhône n'aura pas lieu." Dès 7 heures ce matin, les étudiants et personnels opposés à la loi ORE ont bloqué les entrées du campus des Berges du Rhône conformément au vote de l'AG de vendredi.
Les CRS, déployés à l'avance pour éviter tout débordement, les ont empêchés de pénétrer à l'intérieur du site. Les étudiants se sont ensuite positionnés sur la chaussée de la rue Chevreul pour bloquer l'entrée principale. Les forces de l'ordre ont déployé un cordon de sécurité pour ne laisser entrer que les personnels administratifs.
Les épreuves ont été annulées dès le début de la matinée sur le campus de la Porte des Alpes, occupé par près de 250 personnes sans qu'il n'y ait eu d'intervention policière, selon la présidence. "Je suis un peu en colère, confie un étudiant. Notre directeur de composante nous a dit jusqu'au bout que les examens pourraient se tenir normalement alors même que l'on alertait sur les messages que nous voyions circuler sur les réseaux sociaux. Ce qui se passe ce matin était largement prévisible."
Incertitude sur la tenue des partiels de demain
En fin de matinée la présidente de l'université, Nathalie Dompnier, n'était pas en mesure de donner plus de précisions sur la journée de demain. "Il va nous falloir réfléchir à d’autres modalités d’évaluation. On doit rencontrer les directeurs de composantes ce midi et voir avec eux comment on réagit face à cette situation", a-t-elle déclaré à Lyon Capitale.
Elle compte de son côté proposer un recours systématique à des modalités d'évaluation alternatives, mais tiens à ce que cette décision soit collégialement acceptée par l'ensemble des UFR : "je ne vais pas décider seule avec mon équipe de la façon dont tout un semestre doit être évalué. L’idée c’est de porter des solutions collectivement pour que nos étudiants terminent leur année dans les meilleures conditions," ajoutant "il n'est pas envisageable de continuer dans ces conditions".