Pour les promoteurs immobiliers, Gerland avec ses anciennes friches industrielles est le nouvel eldorado lyonnais. Les immeubles de logements comme de bureaux s’y vendent vite et bien et les prix commencent à dépasser ceux de la Confluence. Mais le développement plutôt harmonieux du quartier s’accompagne de polémiques autour d’opérations où les frontières entre argent public et privé sont floues.
Loin de l’effervescence de la Confluence et de la Part-Dieu, Gerland se développe en toute modestie. La dynamique de cet autre quartier “derrière les voûtes” est pourtant plus forte. Dans ces éléments statistiques qui orientent et justifient désormais l’action publique, Gerland caracole en tête. Sur le nombre de mètres carrés de bureaux placés, la Part-Dieu est battue. Le prix du foncier se rapproche ici de celui de la Confluence quand il ne le dépasse pas : au-dessus de 2 000 euros le mètre carré pour la zone tertiaire. Chaque année, le quartier accueille 1 000 nouveaux habitants. L’urbanisation de cette zone abandonnée par ses industries a démarré dans les années 1980 avec l’installation de sièges sociaux le long de l’avenue Tony-Garnier et l’arrivée de l’ENS. Il se poursuit depuis avec un sérieux coup d’accélérateur mis sur le cœur du quartier depuis le deuxième mandat de Gérard Collomb, avec la ZAC du Bon-Lait puis celle des Girondins. Gerland est aujourd’hui le territoire qui illustre probablement le mieux le modèle lyonnais si cher à l’ancien ministre de l’Intérieur, à défaut d’être le plus mis en avant sur les plaquettes de marketing territorial. “C’est un quartier équilibré. Il y a autant d’habitants que de gens qui y travaillent. C’est un ratio très rare. Les friches industrielles requalifiées sont imbriquées dans le tissu urbain existant. Ce n’est pas comme à la Confluence, où nous avons construit un quartier ex nihilo”, compare le vice-président métropolitain à l’urbanisme, Michel Le Faou.L’âge des commerces
Il vous reste 80 % de l'article à lire.
Article réservé à nos abonnés.