Vaccination des nourrissons : “À qui profite le crime ?”

ENTRETIEN – Tous les primo-vaccins destinés aux nourrissons contiennent désormais un cocktail pour prévenir 5 voire 6 maladies, alors que seulement 3 protections sont obligatoires. L'eurodéputée écologiste Michèle Rivasi décrit une démarche “de vente forcée et de désinformation”.

Lyon Capitale : Quelles sont les options de vaccination pour les nourrissons aujourd'hui en France ?

Michèle Rivasi : Aujourd'hui, les parents qui souhaitent faire sur leur enfant uniquement les trois vaccins obligatoires en France, à savoir diphtérie, tétanos et poliomyélite, ne le peuvent plus. Le DTP “classique” pour les nourrissons est devenu introuvable en pharmacie, car plus commercialisé. Pour la primo-vaccination des nourrissons, les parents ne peuvent plus faire autrement que de recourir à un vaccin “hexavalent”, c'est-à-dire qui contient le DTP, mais également trois vaccins qui ne sont pas obligatoires, contre la coqueluche, les infections à haemophilus influenzae et l'hépatite B. On retrouve également des formulations sans la protection hépatite B. Cette démarche de vente forcée et de désinformation est pour le moins scandaleuse.

Pourquoi parler de désinformation ?

Les parents perdent la liberté de choisir la vaccination qu'ils offrent à leur enfant. Parfois, même, ils ignorent que le produit contient un vaccin contre l'hépatite B. Je n'ai rien contre la vaccination, mais il est anormal, sous le couvert de réaliser les trois vaccinations obligatoires, de rendre trois autres produits obligatoires “de fait”, puisque contenus dans la même dose.

Y a-t-il un risque, selon vous ?

Tous les vaccins contiennent de l'aluminium en tant qu'adjuvant. En multipliant le nombre de maladies desquelles on souhaite protéger le nourrisson, on augmente la quantité d'aluminium dans la dose injectée. Or, à deux mois, la barrière hémato-encéphalique reste perméable et le système immunitaire demeure fragile. Des études ont montré qu'à cet âge-là l'aluminium peut passer au niveau du cerveau. On oublie trop souvent qu'un vaccin repose toujours sur une balance bénéfice/risque. Ce n'est pas quelque chose de banal. Alors, si vacciner contre l'hépatite B peut paraître pertinent pour une personne qui travaille dans le secteur médical, par exemple, cela l'est beaucoup moins pour un nourrisson.

Est-ce un cas unique en Europe ?

Dans le domaine de la vaccination, le pays est souverain. Si, dans certains pays, il y a un nombre de vaccins obligatoire qui peut être différent, effectivement, il n'y a à ma connaissance qu'en France qu'on adjoint un nombre aussi important de vaccins annexes à ceux exigés par la loi.

Comment expliquer alors ce vaccin pentavalent ?

Aucune étude scientifique ne le justifie. On peut parler d'une tromperie. Quand on sait que le professeur Daniel Floret, président du Comité technique des vaccinations, est bourré de conflits d’intérêts avec les fabricants de vaccins, on est en droit de se poser des questions. À qui profite le crime ? Aux laboratoires pharmaceutiques évidemment. L'ancien DTP valait 10 euros. Aujourd'hui, la nouvelle formulation est facturée 40 euros ; il doit bien y avoir quelque part une entente entre les politiques et les laboratoires pharmaceutiques. Ces derniers représentent une force colossale. À croire que ce sont eux qui font la politique aujourd'hui. On se fait manipuler d'une manière incroyable.

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