Source : Twitter, @Lyonsuper

Vaise : saccage et tags racistes dans le restaurant les Tontons Burgers

Le restaurant Les Tontons Burgers, quai d’Arloing (9e) a été saccagé la nuit du mardi 14 au mercredi 15 juillet dernier. Des tags racistes ont été inscrits sur les murs de l’établissement. Une enquête est ouverte.

Dans la nuit du mardi 14 au mercredi 15 juillet à 3h45, Omar Zarioh est réveillé par un coup de fil du voisin de son restaurant, Les Tontons Burgers. Celui-ci dit avoir entendu du bruit au rez-de-chaussée et aperçu des débris de verre à l’extérieur, provenant de la vitrine. Le gérant arrive sur place aux alentours de 4h15, en même temps que la police, quelques minutes après le départ des malfaiteurs.

À l’intérieur, le restaurant est saccagé : le plafond, aspergé d’huile et d’acide, tombe en lambeaux, tout comme les denrées alimentaires de la réserve, impropres à la consommation. Tous les fils des appareils électriques (friteuses, frigo, plaques) ont été sectionnés, les deux portes d’accès cassées, les radiateurs arrachés, les fauteuils éventrés et près de quatre bidons de 10 litres d’huile ont été répandus dans le magasin et sur le mobilier. Sur les murs, des messages expressément racistes ont été tagués : "à mort les arabes" ou encore "FN", faisant référence au Rassemblement national.

Les malfaiteurs n’ont, en revanche, pas touché à l’argent présent dans les caisses et n’ont emporté qu’une des tablettes électroniques. La police scientifique a été rapidement dépêchée sur place. Une enquête est aujourd’hui ouverte.

Les pertes sont immenses et s’élèvent, après estimation des dégâts, entre 80 000 et 100 000 euros. "Je voulais fermer. Entre la crise sanitaire et maintenant cette attaque, ce sera très difficile" avoue le propriétaire. Selon lui, le soutien des commerçants, voisins et de la mairie de Vaise lui ont permis d’envisager la réouverture. D’après lui : "il faudra au moins compter sur un mois et demi de fermeture. Les premiers travaux commencent demain et vont durer deux semaines juste pour sécher le bois aspergé d’huile".

Désormais, le commerçant milite pour la mise en place de caméras de surveillance dans le quartier. Des stickers et autocollants à caractère racistes avaient déjà été collés sur sa vitrine avant ces dégradations.

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