Après le personnel des collèges Henri-Barbusse et Victor-Grignard, c’est au tour de celui du collège Aimé-Césaire de se mettre en grève pour protester contre le manque de moyens humains face à l’augmentation du nombre d’élèves.
La grève amorcée jeudi dernier dans le collège Henri-Barbusse (Vaulx-en-Velin) a eu l'effet d'une traînée de poudre dans la métropole. Après le collège Victor-Grignard (Lyon 8e) ce lundi, c'est au tour du collège Aimé-Cesaire (Vaulx-en-Velin) de se mettre en grève ce mardi 6 septembre. Trois collèges classés en éducation prioritaire, autrefois ZEP, aujourd'hui REP, voire REP+ pour Henri-Barbusse et Aimé-Cesaire.
Comme dans les deux autres établissements, le personnel du collège Aimé-Césaire proteste contre la hausse des effectifs qui "n'ont cessé d'augmenter, en passant de 380 en 2009 à plus de 500 élèves à la rentrée 2013 et même 640 élèves cette année pour le moment".
“Cette hausse des effectifs était pourtant prévisible”
"Cette hausse des effectifs était pourtant prévisible, les personnels du collège alertent les différents services en charge de cette question (la métropole, propriétaire des locaux et l'inspection d'académie) depuis maintenant trois ans. L'augmentation démographique sur Vaulx-en-Velin se poursuit et 25 classes ont été ouvertes en primaire ces trois dernières années. Le manque d'anticipation et de recherche de solutions traduit un mépris pour des élèves, issus de catégories sociales en grande difficulté, et pour le travail mené par les personnels dans ce quartier", écrit le personnel dans un communiqué.
"L'annonce de la création d'un nouveau collège sur le secteur (ou de la réouverture du collège Jean-Vilar à Villeurbanne) est une bonne nouvelle, mais elle ne saurait être une réponse adaptée à l'urgence de la situation. En effet, l'ouverture de celui-ci sera au mieux effective dans 2-3 ans, et le collège Aimé-Césaire ne peut pas continuer à voir ses effectifs croître. Ainsi le climat scolaire au sein de l'établissement s'est nettement dégradé ces dernières années", dénoncent-ils.
Le personnel reçu trois fois depuis un an
Reçu à trois reprises par le rectorat depuis un an, le personnel a demandé à chaque fois la création de deux postes de surveillants pour "assurer correctement la sécurité et l’encadrement des élèves du collège" ainsi qu’une "augmentation du nombre d'assistants d’éducation". En vain. "Nous avons actuellement l’équivalent de 5,5 postes d’assistants d’éducation à temps complet. Le rectorat nous propose deux services civiques, avec des missions qui ne sont pas en adéquation avec les tâches des assistants d’éducation. De plus, l’embauche de ces emplois passe par le rectorat et personne ne s’est présenté à l’heure actuelle", a regretté le personnel du collège.
Des revendications similaires en tout point à celles formulées par le personnel des deux autres collèges en grève de la métropole. Le personnel et les parents d'élèves du collège Victor-Grignard sont reçus ce lundi après-midi au rectorat pour parler de la situation de leur établissement.