Les habitants du quartier ont lancé une pétition pour exiger la fin des travaux et appellent au rassemblement ce samedi 1er juin à 10 heures devant la maison du projet des Grandes cités Tase.
Depuis le début des travaux en 2022, les habitants de la Grande cité Tase de Vaulx-en-Velin disent vivre un "véritable calvaire." Hier, mercredi 29 mai, ils ont dénoncé dans un communiqué "la mauvaise gestion des travaux de réhabilitation" et "le manque de respect et de considération témoigné aux locataires." Excédés, ils ont donc lancé une pétition pour exiger la fin des travaux pour tous les logements qu’ils souhaitent remettre en main propre à la municipalité vaudaise, et appellent au rassemblement ce samedi 1er juin devant la maison du projet des Grandes cités Tase.
Lire aussi : Hélène Geoffroy revient sur l'incendie de Vaulx-en-Velin : "J'en suis sortie transformée"
Entrées dangereuses, humidité et travaux mal réalisés
Les travaux, initiés en 2021 par le protocole "habitat partenarial" signé entre la Métropole de Lyon, la Ville de Vaulx-en-Velin et le bailleur social Sollar, ont donc débuté en 2022 afin de réhabiliter 188 logements sociaux du quartier. Mais alors même que Hélène Geoffroy, la maire de Vaulx-en-Velin, assurait en 2022 à nos confrères de Tribune de Lyon que ces travaux offriraient "une attractivité exceptionnelle avec de la nature en ville", les habitant, eux, dénoncent un "manque général de sécurité sur le chantier", de "très nombreuses finitions mal ou pas faites (volets BSO pas finis et qui ne ferment pas, radiateurs mal posés, coffrage des fenêtres qui s’effondre (…))", mais aussi de "l’humidité et des moisissures créées par les travaux."
Face au "manque de communication" et au sentiment d’être "méprisés" par le bailleur et l’entreprise Demathieu Bard, en charge des travaux, les habitants demandent aussi "l’arrêt des intimidations imposées aux habitants." Dans leur communiqué, ils ajoutent vouloir "une planification transparente et organisée de la finition des travaux" mais également le gel des charges locatives et la réduction des loyers, "pour les préjudices et les nuisances subis" avant une rencontre avec des élus de Vaulx-en-Velin et de la Métropole de Lyon.
Lire aussi : À Vaulx-en-Velin, une cité-jardin accueille 1 400 habitants
Un sujet pris "très au sérieux"
Contactée par Lyon Capitale, la municipalité de Vaulx-en-Velin assure suivre les travaux "sérieusement", en lien avec la Métropole de Lyon et le bailleur social Sollar. "Nous avons reçu la demande de la part des habitants, et nous les recevrons, bien sûr, très prochainement", précise-t-elle encore. Même affirmation pour le bailleur social : "c’est un sujet pris très au sérieux", assure Philippe Linage, le président du groupe.
Le bailleur social, dans un long document transmis à notre rédaction, indique avoir pris "acte du mécontentement des locataires", et reconnaît que sur "un chantier d’une ampleur exceptionnelle, long et complexe (...), Nous entendons que tout n’est pas parfait mais on ne peut pas laisser dire que nous avons déserté les lieux ou que le résultat ne sera pas à la hauteur des attentes." Le groupe Sollar affirme encore que des rendez-vous avec chaque locataire ont été fixés "par téléphone, par la référente de l’Entreprise générale" afin d'expliquer "l'impact des travaux sur la quittance." Une médiatrice serait par ailleurs présente "4 jours par semaine" pour répondre aux habitants.
Face à la colère, le groupe précise toutefois être dans une "démarche constructive" et assure qu'une "série de réunions avec les locataires va être organisée dans les jours qui viennent sous l’égide de la Mairie." "La porte est ouverte et nous sommes prêts à mettre tous les sujets sur la table", conclut enfin le bailleur social.
Lire aussi : Voie Lyonnaise 1 : les travaux quai Augagneur terminés en juillet
On s'aperçoit depuis plus de 20 ans des problèmes dans toutes sortes de corps de métier et bien sûr dans le BTP . La cause toutes ces dernières décennies une grande partie des employeurs à l'embauche connaissait que le taux horaire SMIC ce qui veut dire du personnel travailleur mais peu qualifié en disant qu'il apprend sur le tas .Et bien souvent l'encadrement hiérarchique est dans l'alignement donc ne pas s'attendre à de super résultat mais plus souvent à des malfaçons des chantiers arrêtés ou qui avance difficilement . Cette pratique c'est faite a tous les niveaux sauf pour ceux qui peuvent délocaliser pour avoir des gens payés encore moins. Certains pensent que la migration est un flux d'esclaves qui seront formés sur place.