Vaulx-en-Velin : "un raccourci assez surprenant de la LDH"

Hier, la section de la Ligue des droits de l'homme de l'Est lyonnais diffusait un communiqué pour dénoncer une attitude "scandaleuse" de la municipalité de Vaulx-en-Velin. Stéphane Gomez, 1er adjoint à la mairie, explique que les propos ont été confondus.

Le 14 juin dernier, des parents protestaient dans l'école Henri Wallon contre la suppression de deux postes d'enseignants spécialisés à partir de la rentrée prochaine à Vaulx-en-Velin. Selon la section de la ligue des droits de l'homme de l'Est lyonnais, la municipalité de Vaulx-en-Velin appelle la police pour faire évacuer les parents protestataires. Le communiqué précise qu'un élu aurait justifié l'intervention en dénonçant "l'action d'une minorité égoïste" dont "les comportements nuisent à la qualité de vie des habitants". De quoi scandaliser la section de la LDH : "un tel comportement, dans une municipalité dite de "gauche" de l'Est lyonnais scandalise et effondre moralement la Ligue des droits de l'Homme présente sur ce territoire" précise le communiqué.

Aucun rapport avec les écoles, mais avec les rodéos sauvages

Stéphane Gomez, 1er adjoint à la mairie, explique que ce sont les mots précis qu'il a prononcés à un journaliste du Progrès concernant les rodéos sauvages à scooters dans la ville : "cela n'avait aucun rapport avec l'école et l'expulsion de parents" explique-t-il. "Je tiens à rappeler qu'en 2014, les postes de RASED sur la ville de Vaulx-en-Velin qui étaient menacés de suppression avaient été sauvés suite à une intervention d'Hélène Geoffroy, qui n'était pas encore maire, mais députée. Elle était intervenue auprès de la rectrice". L'élu tient à ajouter la position de la municipalité à ce sujet : "à aucun moment notre majorité considérerait que c'est de l'égoïsme de vouloir maintenir des postes d'enseignants- ce que je suis moi-même accessoirement. Nous ne sommes pas favorables à la suppression de postes". D'après lui, ce ne serait même pas la municipalité à l'origine de l'appel aux forces de l'ordre pour expulser les parents de l'école. "À ma connaissance, encore une fois, les parents n'étaient pas dans la cour de l'école et ce n'est pas la ville qui a demandé l'expulsion. D'un point de vue très personnel, je pense que ce n'est pas dans les locaux et durant les cours que doit s'exprimer le mécontentement. La ville a laissé inscrire des pancartes et des banderoles sur les écoles. Encore une fois, à titre personnel, il y a certaines banderoles qui me surprennent. Écrire, alors qu'on prétend agir pour les enfants, "IEN, j'ai la haine", je trouve que c'est un message assez paradoxal. Mais la ville a laissé faire". L'adjoint au maire de Vaulx-en-Velin regrette ne pas avoir été interpellé en amont par la Ligue des droits de l'homme de l'Est lyonnais, puisqu'il a lui-même présidé la section locale et la fédération du Rhône de cette dernière. "Ce n'est pas contre la ligue que je vais réagir en soi, mais je pense qu'il y a eu un raccourci assez surprenant".

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