Ce week-end, la Sucrière accueille le Veggie World, un salon 100% vegan. Mais ce sont surtout les curieux qui ont fait le déplacement, preuve que le véganisme interpelle.
Qu'est-ce que le véganisme ? La réponse n'est pas claire pour tout le monde. "C'est quand on est végétarien", tente Trésor, 12 ans. "C'est refuser tout ce qui vient des animaux, parce qu'ils ont le droit de vivre", répond Christelle, 11 ans, qui a visiblement mieux compris.
Beaucoup de curieux venus s'informer
Trésor n'était pas le seul novice présent sur le salon. En réalité, le Veggie World a attiré aussi bien des mangeurs de viande que des végétariens et des vegans. Laurence et Florent ont fait le déplacement depuis Grenoble. Laurence est végétarienne, en transition vers le véganisme. "Moi j'aime trop la viande !", lâche son compagnon. "Mais je trouve que les alternatives végétales sont bonnes, et je ne mange pas de foie gras." Juan, venu avec sa petite fille et sa femme, mange encore de la viande mais aimerait "devenir végétarien".
D'autres encore sont là pour de tout autre raisons. "Mon fils est intolérant au lactose", explique une mère de famille. Ce sont parfois des soucis de santé qui mènent à l'alimentation végétalienne. "J'ai eu de gros problèmes de santé qui m'ont poussé à changer mon alimentation, c'est comme ça que je me suis tournée vers le véganisme", raconte Sabrina.
Montrer que des alternatives existent
Kebab au seitan, steaks aux lentilles, gaufres, cookies, muffins, fromages végétaux... Mais aussi rouges à lèvres, savons, chaussures et t-shirts. Le Veggie World a surtout pour but de montrer que des alternatives existent. "De plus en plus de gens non-vegans achètent mes fromages végétaux parce qu'ils se posent des questions et cherchent à s'alimenter autrement", raconte Florence, fromagère vegan. "Je veux faire tomber les préjugés et montrer qu'on peut se nourrir de manière saine et éthique."
Nathalie Dehan, co-fondatrice du Parti animaliste, salue l'initiative. "C'est accessible, conviviale, ludique !", s'enthousiasme-t-elle. "On n'est pas du tout dans le jugement." Dans son programme, le Parti animaliste propose une réduction de 25% des produits d'origine animale dans l'alimentation, d'ici 2025. Un objectif qui peut paraître difficile à atteindre. "Ce salon montre qu'il existe plein de solutions !", rétorque Nathalie. Et les produits vegans ont du succès. Annedonia a vendu ses onze gâteaux en moins de trois heures, elle a dû se remettre aux fourneaux.
Le véganisme, un truc de bobos ?
Le véganisme a cependant la mauvaise réputation de coûter cher. Difficile pour les petits budgets de s'y mettre. Marie-Gabrielle vend des cosmétiques vegans, sans ingrédients d'origine animale et non-testés sur les animaux. "Il y en a pour toutes les bourses", assure-t-elle. Le kebab végétal ne coûte pas plus cher non plus et "c'est une tuerie!", s'exclame un visiteur.
Nathalie Dehan comprend que le véganisme puisse être vu comme "un truc de bobos". "Je pense que quand on est face aux difficultés de la vie, on a d'autres priorités. Le véganisme, c'est un grand changement", développe-t-elle. "Mais pour avoir une prise de conscience il faut surtout être sensible à la souffrance de l'autre et c'est accessible à tout le monde." Le salon a déjà accueilli 3 000 visiteurs hier et est ouvert jusqu'à 19 heures aujourd'hui.
Tarifs : 10€ tarif plein / 8€ tarif réduit
Les enfants de moins de 14 ans ne paient pas l’entrée.
N'oubliez pas , à quelques pas de la Sucrière, La taverne de Maitre Kanter où vous pourrez revenir à la réalité, avec saint cochon en choucroute, cote de bœuf , etc, les modes passent, la gastronomie, elle, reste