Quatre jours après la décision du tribunal de renvoyer l'audience au 15 mai, la CGT a organisé ce lundi matin, un nouveau rassemblement devant l'usine Veninov.
Les ex-salariés accompagnés de personnalités politiques locales se sont à nouveau rassemblés ce lundi 15 avril. C'est aujourd'hui que la réouverture de l'usine, fermée depuis depuis deux ans, devait avoir lieu. Mais treize des quatorze salariés devant reprendre le travail n'ont pas souhaité le faire, tant que le repreneur Windhager ne réintégrait pas 20 employés comme il s'y était engagé.
Vendredi 12 avril, les salariés ainsi que les élus du comité d'entreprise s'étaient vus interdire l'accès à leur local. Un geste de "mépris" pour Michèle Picard, maire de Vénissieux. Ce matin, les ex-salariés ont eu la bonne surprise de constater les grilles de l'usine cadenassées. Un geste qui embrase davantage le climat délétère qui règne dans ce dossier brûlant. Christiane Puteau, conseillère régionale déléguée à l'emploi, s'attaque au repreneur autrichien : "c'est une atteinte incontestable au droit du travail et à la République française. Nous nous battrons pour que Windhager respecte ses engagements et ses salariés, martèle-t-elle devant une cinquantaine personnes".
Jeudi 11 avril, le tribunal de commerce de Nanterre a renvoyé sa décision au 15 mai. Un "calendrier exact" d'un plan de reprise de l'activité s'échelonnant sur une période de 3 ans ainsi qu'un protocole approuvé par les parties prenantes au dossier, doivent être présentés.