Ils étaient 1 200 employés à avoir porté un dossier au conseil de prud’hommes de Lyon pour "préjudice d'anxiété" en raison de la présence d'amiante dans l'usine Renault-Trucks de Vénissieux. 474 personnes seront indemnisées.
Les 1 200 salariés de Renault-Trucks (dont une partie sont à la retraite) qui avaient porté un dossier au conseil de prud'hommes pour "préjudice d'anxiété" entre 2016 et 2018 à cause de la présence d'amiante dans l'usine Renault-Trucks de Vénissieux ont reçu une réponse du tribunal de Lyon.
Un mois pour faire appel
474 seront indemnisés entre 200 et 10 000 euros, tandis que les autres voient leurs dossiers déboutés ou en attente de traitement. Leur avocat, Cédric de Romanet, ne comprend pas ce verdict alors qu'il demandait 15 000 euros pour chaque employé : « Cette décision est en contradiction totale avec la jurisprudence de la Cour de cassation et les faits. 666 salariés sont déboutés, et une centaine ont une indemnisation trop faible. C’est totalement absurde", explique-t-il à Rue89Lyon.
Selon certaines victimes, l'amiante présent dans l'usine aurait provoqué du "stress" ou encore des "cancers" plus de 20 ans après, une fois à la retraite. Si Renault-Trucks explique que seulement six hectares sur 79 du site comportaient de l'amiante, les employés affirment, toujours à Rue89Lyon, qu'il "y en avait dans les composants, les machines, dans le ciment, les protections thermiques, les plafonds des bureaux…" Les salariés déboutés ont un mois pour faire appel.