Vénissieux : Gerin "enterre l'héritage du communisme municipal"

En tout cas, pas de celui qui fonctionne depuis 1975 et qui permet de manger pour 4,50 euros. En refusant d'octroyer la subvention que demandait l'association gestionnaire, il a conduit ses membres à déposer le bilan. Résultat : quatre licenciements.
"Il nous faut, pour 2008, environ 137 000 euros et nous n'avons reçu que 108 000 euros, explique la présidente de l'association. Fin septembre nous les avons de nouveau prévenu. Mais à ce jour, aucune réponse. Nous sommes face à un mur ! La situation s'est tellement dégradée que nous nous retrouvons en situation de cessation de paiement".
A la mairie, on estime, au contraire, que ce "sabordage" du conseil d'administration les met devant le fait accompli. On trouve surtout justifié de fermer un restaurant qui n'attire que 70 employés à midi alors que la municipalité en compte 1400. Ce à quoi, les employés gestionnaires du restaurant répondent volontiers : "En baissant continuellement les subventions, la mairie nous a empêché de racheter du matériel et la qualité a forcément baissé".
Ils ont pris leur calculette : "si nous allons manger un plat du jour à 8,5 euros, ça nous fera 100 euros de plus à sortir par mois". Et de conclure : "André Gerin enterre par ce geste l'héritage du communisme municipal de Marcel Houël (le précédent maire, ndlr)". Lors de l'assemblée générale extraordinaire de ce jeudi, les employés ont discuté des moyens de lutte pour défendre cet acquis social et les quatre emplois qui sont liés. Une pétition circule. Les syndicats CGT et SUD sont montés au créneau. Sous la pression, André Gerin a finalement décidé de recevoir les gestionnaires de la cantine mardi prochain.

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