ENTRETIEN CROISE - Fin décembre, la plus haute juridiction française leur a donné raison. Le maire (Divers droite) du 2e arrondissement et la conseillère générale écologiste de Villeurbanne ont réussi à faire condamner le président du Sytral qui devra rembourser 110 000 euros d'indemnités indûment perçues. Une victoire pour les deux élus, qui ferraillent depuis six ans. Extraits.
Lyon Capitale : Le 23 décembre dernier, le Conseil d’État a donné tort au président du Sytral. C’est la fin de six ans de procédure. Bernard Rivalta devra rembourser la totalité des indemnités indûment perçues, soit au total 115 915 euros. Vous avez été les deux seuls élus à vous opposer à ces indemnités... Qu’est-ce qui vous a motivés à l’époque ?
Béatrice Vessiller : C’était une question de principe et d’éthique. Ils ont perçu pendant quatre ans des indemnités illégales. C’était trop énorme ! Mais nous étions seuls, avec Denis Broliquier, à penser cela. Tous les élus du Sytral nous ont expliqué que c’était normal car Rivalta et Barriol travaillaient beaucoup.
Denis Broliquier : Lorsque j’ai lancé la procédure devant le tribunal administratif, tout le monde est venu au secours de Bernard Rivalta. Il y a eu une réaction très forte de connivence, de la gauche et de la droite. Nos démarches étaient considérées comme des attaques personnelles alors que ce qui me guidait, c’était la défense de l’argent public. Il n’y avait pas de calculs politiciens. Je me souviens aussi que Bernard Rivalta a prononcé un discours assez larmoyant sur la condition des élus et la sienne...
Béatrice Vessiller : Michel Mercier, aussi, y est allé de son petit speech. Il nous a fait un véritable cours de droit pour expliquer qu’il n’y avait pas de problème.
Denis Broliquier : Oui, Michel Mercier et la majorité départementale ont volé au secours du président du Sytral. Rivalta était le patron de son opposition, alors que le département était géré dans une forme de cogestion avec la gauche. Certes, Bernard Rivalta s’investit comme jamais un président avant lui ne l’avait fait. Ces indemnités, il ne les avait pas volées, mais elles étaient illégales. Il avait promis de se conformer à la décision rendue. À partir du moment où le tribunal affirmait que l’argent avait été indûment perçu, la moindre des choses aurait été qu’il rembourse.
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Dans la suite de l'entretien, Béatrice Vessiller et Denis Broliquier reviennent sur leurs combats communs, leur mise à l’écart du Sytral, les pressions subies par les chefs d’entreprise, l’opacité des marchés publics et la politique de transports.
L'interview croisée de ces deux résistants au système Rivalta est à lire dans Lyon Capitale le mensuel de février, en vente en kiosques et sur lekiosque.fr
BRAVO ! et merci de ne pas être les godillots du baron local comme bon nombre de vos collèguesOn vous a élus, et vous avez conscience de vos devoirs à notre égard à ce sujet. un seul mot : MERCI !
Comme PERHAPS, encore merci !