La Région va annoncer se retirer du projet du tronçon au sud de Lyon de la ViaRhôna, et laisser la Métropole proposer son propre tracé avec ses propres financements. Un courrier devrait être envoyé à la Métropole en ce sens.
Le torchon brûle entre Laurent Wauquiez (LR), le président de la Région AURA, et Bruno Bernard, le président écologiste de la Métropole de Lyon. La Région va annoncer laisser à la Métropole de Lyon la maîtrise d'ouvrage et le financement du projet du tronçon au sud de Lyon de la ViaRhôna. La Métropole devrait alors proposer son propre tracé.
Laurent Wauquiez a ainsi écrit un courrier à Bruno Bernard que Lyon Capitale s'est procuré :
"en raison du changement de position et de posture de la Métropole de Lyon, je vais réaffecter les budgets et ressources humaines à d'autres projets où nous sommes attendus (...). La maîtrise d'ouvrage de ce projet et son financement vous reviennent donc. Je vous précise que ce projet reste éligible au soutien régional à la hauteur de 20o/o des travaux, sous réserve que le projet respecte les cahiers des charges du schéma national des véloroutes voies vertes et Eurovélo, notamment en termes de pente, et qu'il garde l'objectif de longer effectivement le Rhône, pour faire partie de Ia ViaRhôna".
Pour rappel, le tracé proposé par la Région avait reçu deux avis défavorables : de l'enquête d'utilité publique et de la Métropole de Lyon au début de l'année 2022.
Le résumé des derniers blocages :
La ViaRhôna est cette piste cyclable qui relie la Suisse à la Méditerranée en longeant le Rhône en passant par Lyon (815 km). Quasiment achevée, seul le tronçon entre Lyon et Givors (18 km) n'est pas réalisé. Depuis 20 ans de discussions, de débats techniques et politiques, rien n'avait été acté.
En 2019, un accord sur le tracé entre la Région, l'Etat et la Métropole alors gérée par David Kimelfeld (LREM) avait aboutit. Suite à une concertation, la Région - maître d'ouvrage - avait proposé un tracé longeant par la rive droite, les lônes du Rhône entre Pierre-Bénite et Givors et traversant des espaces naturels protégés.
Or, fin 2021 une enquête d'utilité publique avait donné un avis défavorable à ce tracé pour manque d'informations de la part de la Région (sur l'inondabilité, les méthodes d'évaluations et l'absence d'étude d'impact sur l'environnement) et les potentiels dégâts d'une voie cyclable touristique sur la faune et la flore.
Début 2022, la Métropole de Lyon, alors passée à majorité écologiste, avait elle aussi donné un avis défavorable sur ce tracé pour les mêmes raisons. Pour mémoire, la Région avait à sa charge les travaux et la Métropole l'entretien. Depuis ces deux avis défavorables, la balle était dans le camp de la préfecture du Rhône qui devait trancher sur la faisabilité de ce tracé.
La Métropole planche sur d'autres tracés
Anticipant la décision du préfet, la Région va donc annoncer sortir du projet, rejeter la maîtrise d'ouvrage, et limiter son financement à hauteur de 20%. Logiquement, la Métropole devrait alors annoncer si elle reprend ou non la responsabilité du chantier de cette piste cyclable et surtout, pour quel tracé.
Les élus écologistes de la Métropole, Fabien Bagnon (vice-président aux mobilités) et Pierre Athanaze (vice-président à l'environnement), pencheraient plutôt pour un itinéraire quittant le Rhône pour les terres de l'ouest, en passant par les villages comme Saint-Genis-Laval et Irigny afin de favoriser le vélotaf. "Probablement qu’un jour on fera une belle voie verte route d’Irigny et route de Saint-Genis-Laval" explique Fabien Bagnon dans le dernier numéro de Lyon Capitale à propos des Voies Lyonnaises, ce réseau de 350 km de pistes cyclables dans la Métropole de Lyon. Le projet de voie lyonnaise 3 devait, en effet, se fondre dans la ViaRhôna entre Lyon et Givors. Un nouvel itinéraire que soutient Pierre Athanaze (EÉLV), le vice-président chargé de l’environnement : “C’est certainement ce qu’il faudrait faire. Ce n’est pas aberrant : il y a d’autres tronçons de ViaRhôna qui s’éloignent du Rhône. Ce serait très pratique pour les trajets quotidiens.”
Lire aussi : Insatisfaite du tracé, la Métropole rend un avis défavorable sur la viaRhôna entre Lyon et Givors
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Parfois on se dit que le vote ne sert à rien, parfois on s'aperçoit trop tard qu'il change son quotidien.
le tronçon impacté de Vernaison stade de joute à Grigny stade nautique parfaitement roulable. ça bloque ensuite juste avant le pont de la Méditerranée, il, aurait suffit de longer le Rhône pour arriver à hauteur du pont enjambant le Garon , se diriger vers le quai (transformé en parking) prendre la passerelle sur le Gier ( on est vers l’hôtel, aménager une piste cyclable (trottoir) jusqu'au Pont (Passerelle) de Chasse/Rhône, d'ici on rejoint facilement le zone portuaire, l'Ile Barlet, !!!!! encore faut il que la commue qui bloque ait envie .
Si ça avait été pour privilégier l'usage de la voiture, ça ferait longtemps que ce point noir qui est une honte pour Lyon et sa région (aux yeux de tous ceux qui internationalement utilisent cette voie), serait résolu.
Et pour faire des Corona-pistes peinte, c'est facile, pour faire des voies utiles et couteuses... là, y'a plus personne même chez "les verts".
On reparle de Berthelot à Lyon ? 🙂
Wauquiez est vraiment un saboteur de projets
On ne peut laisser dire pareille âneries, Laurent Wauquiez meilleur gestionnaire de régions, il est plus facile de dire oui à n'importe quel projet que de demander justificatifs avant de se lancer dans une aventure,financière, de constater a à la fin l'inutilité du projet.
L'inutilité d'assurer la continuité de ce parcours à l'échelle Européenne ?
On est la honte de tous les cyclistes qui voyagent en Europe. Mais comme vous ne regardez que votre nombril, vous n'en avez aucune idée.
Le métropolotain est vraiment un saboteur de la société !
Honteux ce chantage du petit roitelet de la région