La victoire des écologistes à Lyon, promise par les sondages, a bien eu lieu. Les scores sans appel de Grégory Doucet à la Ville et de Bruno Bernard à la Métropole ont montré qu’une majorité de Lyonnais n’avait pas peur d’une gouvernance verte, aux pouvoirs larges et bien réels.
Les électeurs lyonnais n’ont pas été effrayés par les chiffons rouges agités durant la campagne : récession économique, fin du modèle lyonnais, laxisme en matière de sécurité, inexpérience des nouveaux élus… Malgré cette promesse d’un chaos, les électeurs ont fait le choix d’un changement fort qui pourrait modifier le visage de la ville en profondeur, tant la rupture est significative dans les projets proposés par la nouvelle équipe. Pour le nouveau maire de Lyon, Grégory Doucet, il ne s’agit pas de “rendre le pouvoir aux citoyens mais de l’exercer avec eux”. La formule est équilibrée. Ni trop démagogue ni trop autoritaire. Les Verts disposent de toute façon d’une majorité politique confortable aux conseil municipal et métropolitain, qui leur donne les coudées franches.
La question qui se posera pourtant très vite concernera leur marge de manœuvre face aux obstacles plus profonds qui se dressent sur le chemin des réformes. Tout d’abord, l’épineux problème de l’abstention record de ce scrutin ne peut être balayé si rapidement d’un revers de manche par Grégory Doucet, comme il le fait dans nos colonnes. L’argument que cette désaffection électorale ne représenterait que le désaveu de l’ancien monde politique serait une erreur.
Ce n’est pas tant un problème de légitimité à gouverner avec si peu de votants. Nos règles démocratiques sont ainsi faites. Que pourrait-on dire de leurs adversaires, si on comptabilisait le nombre de voix qui se sont portées sur eux ?
Hors des radars du système
Non, en réalité, cette inquiétante abstention impose de relever un immense défi. Celui de chercher une adhésion plus large – et pas seulement à gauche – sans laquelle chacune de leur action politique pourrait s’enliser dans une redoutable guerre de tranchées, paralysant la vie publique.
Tout changement provoque des résistances. Et certains projets envisagés par les écologistes seront inévitablement perçus négativement : l’éviction progressive des voitures de la ville, les réglementations plus contraignantes, les arbitrages budgétaires qui feront grincer des dents, l’abandon des grands projets ou les aménagements qui pèseront sur le quotidien…
Il leur faudra donc impérativement s’employer à associer une très grande majorité de Lyonnais. Et pas seulement ceux qui, confiants en notre système, se sont rendus aux urnes, pas uniquement les habitants du centre-ville, aspirant à plus d’espaces verts, pas exclusivement les salariés bénéficiant du télétravail ou qui ont la chance de pouvoir venir travailler à vélo. Ceux-là ne seront pas difficiles à convaincre du bienfait de ces transformations urbaines.
Il faudra aller à la rencontre de ceux qui, hors des radars du système, se sentent écartés d’une société trop mouvante, trop technologique, parfois trop bien-pensante et qui ont montré que leur colère pouvait s’exercer de manière bien réelle. Le mouvement des Gilets jaunes – qu’on a sans doute enterré un peu trop tôt – nous a fait prendre conscience qu’une partie de notre société était invisible avant de se manifester de manière virulente.
Il faut constater que très peu de communes de la périphérie, des quartiers populaires de Lyon et plus généralement de la France périurbaine ont offert une victoire franche aux candidats écologistes. Le vote vert est resté avant tout un vote CSP+.
Les écologistes, in fine plébiscités par un Lyonnais sur cinq, ne doivent pas oublier que leurs projets peuvent, à bien des égards, accentuer des fractures déjà existantes. L’enjeu sera d’y être attentif, afin de s’assurer que leur mandat ne soit pas violemment rejeté par ceux qui se sentiront écartés de cette “révolution verte”.
Les "banlieues", qu'elles soient destinées aux riches, aux pauvres ou aux classes moyennes, ont été organisées autour de l'usage de la voiture. C'est actuellement un désastre en matière d'activité économique locale où très peu sont à quelques kilomètres de leur travail.
Re-dispatcher les activités est presque mission impossible. Pourtant, c'est le seul moyen d'arrêter le gaspillage.
Idem pour l'immobilier, où le "neuf" n'est toujours pas aux normes passives, où les "riches" n'ont que faire de gaspiller du fioul, où les pauvres ne peuvent légitimement pas investir dans l'isolation (surtout s'ils sont locataires), bref...
L'habituel bazar dans une société du fric...
EELV est avant tout un parti islamo-gauchiste, l'écologie c'est la face extérieure.
Lyon va connaître le sort de Grenoble, c'est à dire, la fuite des familles des classes moyennes et supérieures et l'arrivée de classes sociales immigrées et subventionnées.
Le résultat sera une misère grandissante, toujours plus de violence et moins d'entrepreneurs.
Si ça se trouve, ça va être l'inverse de vos prédictions de Nostradamus qui va se passer ? Si ça se trouve, la redistribution des lieux de travail et des lieux de vie (commerces), (au lieu de les concentrer dans le centre de Lyon pour des raisons de spéculation immobilière), va permettre à tous ceux dont vous vous plaignez, de trouver leur lieu d'habitation bien agréable, et n'auront plus besoin de venir dans le centre ?
Quel défi! On a élu un maire ou un prophète? Y’a aucun défi. Juste à gère cette ville a commencer par la sécurité ou la propreté. Le reste, c’est de la poudre aux yeux et des interdits...
Et la sécurité on la fait sans 'interdits' ? 😀