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Victoire pour les Cervantes et les ex-verriers de Givors

Le tribunal des affaires sociales de Lyon a reconnu, le 9 avril, l’origine professionnelle de la maladie de Christian Cervantes, ex-verrier de Givors décédé des suites d’un cancer du plancher buccal en 2012, après 30 ans passés à la verrerie.

Au terme d'un long exposé des motifs, reprenant nombre d'éléments rassemblés par l'association des anciens verriers de Givors, le tribunal des affaires de sécurité sociale (Tass) de Lyon a reconnu mercredi "le caractère professionnel du “cancer du plancher buccal”, diagnostiqué le 17 juin 2010, dont était atteint Christian Cervantes au moment de son décès".

Le tribunal a établi, "avec un degré de certitude suffisant, que le “cancer du plancher buccal” dont ce dernier était atteint, était “directement et essentiellement” causé par son “travail habituel”, au service de ses différents employeurs de 1963 à 2003, et particulièrement, par ses trente années de présence au sein de la verrerie de Givors", commente l'association, représentée au rendu du jugement.

Les frais de justice pas remboursés

La famille Cervantes pourra donc faire valoir ses droits auprès de la caisse primaire d'assurance maladie du Rhône, et être indemnisée en vertu de la législation professionnelle, deux ans après la mort du père (cf. photo). En revanche, les frais de justice dépensés par la famille pour faire reconnaître ses droits ne lui seront pas remboursés.

Cette décision risque de faire tache d'huile. Elle donne en effet des gages à la soixantaine de verriers qui attaquent leur ancien employeur aux prud'hommes pour obtenir des attestations d'exposition aux produits toxiques afin d'être indemnisés. L'audience aura lieu le 2 septembre.

Lire notre enquête sur le sujet publiée en 2011 : “Les décès inexpliqués des anciens verriers de Givors

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