Le procureur de Grenoble et les gendarmes de la Section de recherches de Grenoble en charge d'élucider le meurtre de Victorine Dartois, ont fait un point sur l'enquête ce lundi 5 octobre. L'étudiante lyonnaise de 18 ans avait été retrouvée morte lundi 28 septembre à Villefontaine.
Le procureur de Grenoble, Eric Vaillant, n'a pas été très loquace lors de la conférence de presse au sujet de l'enquête sur la disparition et le meurtre de Victorine Dartois. La jeune femme de 18 ans, étudiante à Lyon, avait disparu samedi 26 septembre à Villefontaine et été retrouvée morte lundi 28 septembre dans un ruisseau à proximité du stade de La Prairie (lire ici). Point d'étape sur l'enquête.
"HomRoche", une cellule spéciale de 10 enquêteurs sur l'affaire
Boris Duffau, le procureur adjoint qui suit également le dossier, a fait un point rapide sur l'enquête. Ce lundi 5 octobre, une information judiciaire a été ouverte contre X. "Compte tenu de la gravité des faits et de la complexité de l'affaire, trois juges d'instruction ont été nommés, a précisé le procureur adjoint. Les qualifications pénales retenues sont l'enlèvement et la séquestration, pour savoir ce qu'il s'est passé entre le moment de la disparition et la découverte du corps, et le crime de meurtre."
Au vu des "nombreuses données engrangées", une cellule spéciale a été créée et baptisée "HomRoche". Sous l'autorité de la Section de recherches de Grenoble, dirigée par le colonel James, 10 enquêteurs ont été affectés à l'enquête sur la mort de Victorine Dartois exclusivement, avec des moyens supplémentaires. Cette cellule dédiée au meurtre de la jeune femme fonctionnera "le temps nécessaire à sa résolution", a précisé le colonel.
Les patrouilles de gendarmerie doublées dans le secteur
Le gendarme a également fait un point plus concret sur l'enquête : 130 auditions de témoins ont été menées et le numéro vert mis en place a déjà reçu 305 appels. Le colonel précise que ce numéro vert est toujours en service et invite les personnes ayant des informations sur les événements survenus le samedi 26 septembre au soir à appeler le 0800 200 142. Il a également tenu à rassurer les riverains : "Les patrouilles de gendarmerie ont été doublées dans le secteur de Villefontaine, de jour et de nuit."
Des pistes gardées secrètes
Concernant les éléments de l'enquête et les éventuelles pistes retenues, le procureur de Grenoble, Eric Vaillant, a répondu à quelques questions à contre-cœur, pour protéger le "secret" des investigations. Ainsi, des éléments ADN ont déjà été identifiés. L'autopsie n'a pas permis de déterminer l'heure exacte du décès et n'a a priori pas révélé de violences sexuelles. Les examens sur le corps sont désormais terminés. Un permis d'inhumer a été délivré et l'enterrement de Victorine pourra avoir lieu dans les prochains jours.
Les langues vont peut-être se délier ?