Isabelle Petiot est vice-présidente à la Métropole de Lyon en charge de la réduction et du traitement des déchets. Invitée sur le plateau de "6minutes chrono", l'élue écologiste dévoile aux Lyonnais la politique de la Métropole en matière de compost.
150 bornes à compost sont déjà dans les rues du 7e arrondissement de Lyon à titre expérimental. En parallèle, la collectivité distribue gratuitement des composteurs individuels. Quels sont les objectifs ? "Nous avons une réglementation européenne qui nous incite à mettre en place une politique de tri des déchets alimentaires d'ici 2024. Nous avons une forte ambition politique en matière de réduction des déchets alimentaires, plus de 25% dans les poubelles grises. Nous souhaitons aussi diminuer de 50% les déchets que nous emmenons à l'incinération, d'où l'intérêt de ces bornes à compost".
Aujourd'hui, sur le 7e arrondissement, 15 tonnes de déchets alimentaires sont déjà collectés chaque semaine. En tout, 650 tonnes de compost pourraient être récupérées chaque année rien que sur ce quartier, à raison de 10k par habitants.
Bornes à compost, mode d'emploi
Quelles sont les consignes pour les bornes à compost dans la rue ? "On accepte tous les déchets alimentaires, sans aucune restriction. Ces déchets peuvent être déposés dans les bornes soit en vrac, soit dans des sacs en papier kraft que l'on distribue". Mais que faut-il mettre dans un bac à compost précisément ? Isabelle Petiot explicite : "Tous les déchets alimentaires y compris les coquilles, les os, les déchets carnés."
Une politique des "petits pas" ?
Pour autant, n'est-ce pas sombrer dans la fameuse politique des "petits pas" tant décriée car ne permettant pas de changements majeurs tant que les acteurs institutionnels et économiques ne mouillent pas la chemise ? "Les déchets alimentaires représentent entre 25% et 30% de nos poubelles. C'est énorme.
"Les déchets alimentaires représentent entre 25% et 30% de nos poubelles. C'est énorme. En proposant de bornes à compost aux habitants, on souhaite éviter que cette partie là parte à l'incinération."
En proposant de bornes à compost aux habitants, on souhaite éviter que cette partie là parte à l'incinération. Sachant que ces déchets sont composés à 60% d'eau, c'est une aberration de les brûler. Il vaut donc mieux les valoriser en compost. Ce n'est donc pas une politique des "petits pas", c'est une grande avancée pour les collectivités et les habitants. Beaucoup veulent agir, sont volontaires et n'ont pas de solutions. Là on leur propose une solution sur un plateau.
Sur les atouts du compost :
Isabelle Petiot explique : "C'est un engrais naturel formidable pour nos sols. Il permet de retenir l'humidité et d'enrichir la terre de manière durable. Il a un autre avantage assez méconnu, c'est que le compost capte et retient du carbone. C'est donc aussi un puissant levier contre le réchauffement climatique".
Les limites de l'incinérateur :
L'élue écologiste poursuit : "C'est de l'énergie qui est gaspillée pour rien. On a besoin de beaucoup d'énergie pour brûler ces déchets composés d'eau. Il est dommage de ne pas valoriser les déchets alimentaires composés de nutriments d'une grande valeur. L'incinération permet de valoriser certes l'énergie de la combustion, mais il y a peu d'intérêt sur la valorisation matière des déchets alimentaires après l'incinération".
"il y a peu d'intérêt sur la valorisation matière des déchets alimentaires après l'incinération"
Autrement dit, plus de déchets brûlés revient à polluer et mal valoriser les déchets alimentaires qui pourraient avoir une autre destination que les flammes.
Des nuisances ?
Une crainte remonte des habitants et de l'opposition, les nuisances à cause de l'odeur notamment en période de canicule à Lyon, où bien à cause des rats qui pourraient être attirés par ces déchets alimentaires : "Nous avons pensé aux nuisances, et puis d'autres collectivités ont déjà planché sur la question donc nous sommes rodés sur ce système. Ces bornes à compost sont réfléchies sur leur structures et leur matières pour éviter ces nuisances et surtout elles seront nettoyées régulièrement".
Lire aussi : Des bornes à compost s'invitent dans les rues de Lyon 7
Lire aussi : Lyon : 20 000 composteurs individuels distribués par la Métropole
Certains restaurateurs vont jubilé avec ces composts dans la rue !
Votre article ne dit pas que c'est SUEZ qui est derrière,
et les déchets vont-ils vraiment faire "du compost" ou faire du biogaz ?
C'est la transparence de la sphère publique qui fera une société apaisée et intelligente, consciente.
La question était suffisante. La suite inutile !
La suite vous est surtout agaçante parce que vous servez l'obscurantisme, la non transparence... ?
"Oui, miroir de votre être apparemment" sic !
Comment peut on confondre le compost et les déchets alimentaires ?
Viendrait il à l'esprit d'un jardinier digne de ce nom de déposer ces déchets de cuisine directement sur son jardin ?
Le vrai nom de "borne à compost" c'est "point d'apport volontaire de déchets alimentaires"
Certes c'est moins fun mais c'est la vérité
Il faut plusieurs mois de traitement pour que ces déchets alimentaires deviennent un compost digne de ce nom
Incroyable que l'on puisse à ce point dire n'importe quoi même dans la bouche d'une élue.
C'est le nivellement par le bas des connaissances : on utilise des mots qui sont à la mode, qui sont déjà connus, et on n'explique jamais les processus de A à Z.
De toutes manières, SUEZ fait de l'énergie, pas du compost pour les jardiniers. Mais il faudrait avoir le contrat complet pour savoir ce qu'il en est. Transparence, transparence, transparence 🙂
Pour votre information le marché comportait a priori 5 lots qui ont pu être attribués à des entreprises différentes :
marchespublics.grandlyon.com/avis/index.cfm?fuseaction=pub.affPublication&refPub=MPI-pub-2021071001&serveur=MPI&IDS=6
SUEZ n'a pas nécessairement le traitement à sa charge dans le cadre de ce marché.
Sachez aussi que SUEZ exploite aussi des installations de compostage.
J'ai tenté le compost au jardin,Uniquement végétaux. Gros soucis , proximité de la rivière avec envahissement par des Gaspard (rats) de la taille d'un gros chat. J'ai tout tenté il bouffent même le plastique pour récupérer, j'ai eu toutes les peines à m'en débarrasser. J'ai bien peur que même dans les silos ils prolifèrent.
Les blocs de récupération de déchets dans les rues de Lyon7 sont en métal.
Et pour votre compost, vous avez eu une formation ou vous avez improvisé ? Votre bac était réellement fermé ? Il y a une grille métallique fine et rigide dessous pour évacuer les jus sans que les animaux puissent passer dedans ?
des rats de la taille d'un gros chat qui bouffe un composteur de 10 mm d'épais acheté en jardinerie spécialisée, qui pénètre par un trou de 5 cm taillé avec les dents. ?! une des causes la proximité de la rivière et pourtant 2 chats, un chien de chasse !
Ne serait ce pas plutôt des ragondins ou des rats musqués qui correspondent à vos descriptions et qui vivent dans les cours d'eau ?
Si c'est le cas, bon courage car ce sont des animaux dont il est difficile de se protéger.
Voir avec votre mairie ce qui est prévu pour prévenir leurs dégâts.
Pas des ragondins , malheureusement éradiqués en totalité lors du recalibrage de la rivière avec un engin type Mad-Max et la suppression d'un mini barrage, 80 cm qui alimentait : un moulin?. En 45 ans jamais eu de problème avec ragondins rats taupier, ,un, tas d'oiseaux de la mésange au Héron, pie, pic-vert etc etc jusqu'au compostage, le dit composteur est parti en déchetterie. Les rats ont disparus.