Séverine Hémain, vice-présidente de la Métropole de Lyon en charge des politiques d'insertion et du plan pauvreté, est l'invitée de l'émission 6 minutes chrono sur Lyon Capitale. Elle dresse un premier bilan du Revenu Solidarité Jeunes, mis en place par la Métropole de Lyon au printemps 2021. 500 jeunes de 18-24 ans sont déjà accompagnés.
La Métropole de Lyon a voté en mars 2021 le déploiement de manière expérimentale d'un « Revenu de Solidarité Jeunes » (RSJ) sur son territoire. Les 18-24 ans sortis du système scolaire, sans soutien et en situation de précarité, habitants dans la Métropole de Lyon (59 communes) sont concernés. Le dispositif est déployé depuis le 1er juin 2021. "Avec nos moyens métropolitains, nous avons choisi de concentrer nos efforts sur les jeunes hors des radars, ceux pour qui aucune solution n’existe, expliquait au printemps la Métropole de Lyon.
4 mois après son entrée en vigueur, la vice-présidente de la Métropole de Lyon en charge du dossier, Séverine Hémain, dresse un premier bilan dans l'émission 6 minutes chrono de Lyon Capitale. "Le RSJ (Revenu solidarité jeunes) est un dispositif innovant et unique en France. Il a pour but d'accompagner des jeunes entre 18 et 25 ans qui n'ont le droit à rien, qui ne sont pas éligibles à d'autres dispositifs", explique la vice-présidente de la Métropole de Lyon en charge des politiques d'insertion et du plan pauvreté.
"L'idée c'est de les accompagner dans l'insertion, vers un emploi, vers une formation, de faire en sorte qu'ils ne sombrent pas dans la précarité voir dans une grande précarité. L'idée, c'est de ne pas laisser qui que ce soit sur le bord de la route, que chaque jeune puisse être accompagné s'il en a besoin", ajoute Séverine Hémain.
"Il y a des jeunes qui sont dits invisibles. Il va falloir aller à leur rencontre, faire de "l'aller vers""
Séverine Hémain, vice-présidente de la Métropole de Lyon
Après 4 mois, 500 jeunes de la Métropole de Lyon de 18-24 ans sont accompagnés. Par une allocation de 300 à 400 euros/mois. Sur les 170 000 jeunes de 18-24 ans que compte la Métropole de Lyon, environ 2000 pourraient être concernés par ce dispositif. Tous ne sont pas encore au courant. "Il y a des jeunes qui sont dits invisibles. Il va falloir aller à leur rencontre, faire de "l'aller vers"", poursuit la vice-présidente de la Métropole de Lyon en charge des politiques d'insertion et du plan pauvreté. Le RSJ, un dispositif "expérimental" qui pourrait être amené à évoluer au cours de ces prochains mois.
Le RSJ en détails
Qui peut en bénéficier ?
Les 18-24 ans sortis du système scolaire (le RSA est réservé aux plus de 25 ans) sans soutien et en situation de précarité et qui répondent aux critères suivants (critères cumulatifs) :
- français ou étranger en situation régulière
- résidents dans la Métropole de Lyon depuis 6 mois au moins
- sortis du système éducatif (les étudiants ne sont pas concernés par ce RSJ)
- ne rentrant dans aucun autre dispositif déjà existant : revenu de solidarité active, allocation aux adultes handicapés, allocation éducation de l’enfant handicapé, garantie jeunes ou contrat jeunes majeurs
- des jeunes n’ayant pas ou peu de faibles ressources d’activité (- 400 euros/mois),
- des jeunes qui ne bénéficient pas du soutien financier des parents ou d’un tiers.
Quels montants sont alloués ?
- 400 euros/mois si le jeune n'a aucun revenu
- 300 euros/mois si le jeune a des ressources d'activités inférieures à 400 euros/mois
Pendant combien de temps ?
L'aide est attribuée pour 3 mois, avec de manière trimestrielle une réévaluation de la situation de chacun, pour une durée maximale de 2 ans (huit trimestres). L'aide est attribuée pour 3 mois, sauf changement de situation pendant le trimestre.
Combien de jeunes sont concernés ?
Les étudiants n'entrent pas dans ce dispositif.
Environ 2 000 jeunes pourraient être concernés par an (la Métropole de Lyon comptait 168 300 jeunes âgés de 18 à 24 ans en 2017).
ça sent une fois de plus le "cache-misère"...
ces jeunes veulent un avenir, et la société du fric ne leur en donne pas. Dans la société du fric il faut "aller prendre à l'autre", il faut "avoir les crocs", et cette société là en général, ils la rejettent.
(ne pas oublier que l'exclusion se fait grâce à l'argent).
Vivement qu'ils s'intéressent tous à une société de l'Après Monnaie. 🙂