Un préavis de grève, des agents qui travaillent au centre de supervision urbaine gérant la vidéosurveillance à Lyon, a été levé in extremis avant le début de la Fête des lumières.
La Fête des lumières va débuter ce jeudi soir à Lyon, avec le déploiement d’un très important dispositif de sécurité au cœur de la ville. Un dispositif qui inclut une large utilisation de la vidéosurveillance par les agents de police municipaux. Ces agents ont pourtant déposé un préavis de grève il y a trois semaines, pour la Fête des lumières. Préavis qui a été levé seulement ce jeudi matin, après de longues négociations avec les services municipaux. À l’origine du mouvement, la volonté de réorganisation du service – “en léger sureffectif”, selon la municipalité. “Nous tournons aujourd’hui sur un système de trois-huit et toutes les sept semaines nous devons faire 36 heures dans la semaine contre 32h30 habituellement. C’est cela qu’ils estiment être un sureffectif, alors qu’en réalité, avec les absences, nous sommes le nombre qu’il faut”, estime Richard Delauzin, secrétaire général de la CGT Ville de Lyon. Selon lui, la mairie, dans sa volonté de réorganisation, avançait masquée, souhaitant imposer “des astreintes en plus, sous couvert d’amélioration des conditions de travail”. Le syndicat a finalement levé le préavis, estimant avoir eu les garanties qu’il réclamait. Plus de 500 caméras vont être utilisées pour la Fête des lumières. Si la grève avait eu lieu, le centre de supervision urbaine (CSU) n’aurait cependant pas été vide puisque la mairie aurait eu la possibilité de réquisitionner des agents.
Inédit : le drone
À Lyon, la vidéosurveillance est gérée par la municipalité dans ce CSU. La Police nationale n’a pas la main sur le dispositif, mais elle peut demander les vidéos à la municipalité, qui envoie alors les images dans un centre de visionnage de la Police nationale. Cependant, lors de grands événements ou en cas de crise, l’ensemble des acteurs met en place un centre opérationnel départemental (COD) afin de partager les éléments de chacun. Un tel COD va être mis en place pour les quatre jours de Fête des lumières. Il aura la main sur l’ensemble des caméras de vidéosurveillance ainsi que sur les images du drone Reaper. Comme nous l’écrivons dans notre mensuel de décembre (Lyon Capitale n°772), ce bijou de technologie de 20 mètres d’envergure et 11 mètres de long d’une valeur de 12 à 16 millions d’euros survolera la ville à une altitude comprise entre 2 500 et 6 000 mètres. Il sera piloté depuis Cognac, en Charente. Pendant la Fête des lumières, ce drone servira à visualiser, de manière très stable et très précise, des détails stratégiques, fixes ou mobiles ; il est capable de prendre des photographies en haute résolution. Pendant les festivités, la préfecture publiera des informations en direct sur ses réseaux sociaux (à suivre ici et ici).