Le bâtiment du 5ème arrondissement, classé monument historique a souffert d’un affaissement de son escalier principal vendredi soir, entraînant l’intervention des pompiers et l’évacuation d’une partie des habitants.
Ce lundi matin, l’ambiance est à la fois conviviale et crispée dans la cour du 8 rue Juiverie. Les résidents attendent les conclusions des experts mandatés par la régie immobilière (SCIC Habitat Rhône-Alpes) suite à l’affaissement de plusieurs marches de l’escalier principal. L’enjeu est de taille pour les habitants qui ne peuvent plus accéder à leurs logements depuis vendredi soir, "c’est une trentaine de personnes qui a dû être évacuée", nous indique Mme. Prud’homme, résidente du rez-de-chaussée.
Vendredi soir, une partie des marches menant aux étages s’est affaissée, condamnant l’accès à une dizaine de logements. Les habitants ont dû être relogés dans des hôtels, le temps de sécuriser les lieux. Mais l’exaspération était palpable hier, alors que les experts évaluaient la situation. Les résidents reprochent à la régie immobilière de ne pas assez s’impliquer dans ce dossier : "ces derniers mois, nous avons envoyé plusieurs courriers signalant l’état des escaliers, mais la régie n’a pas donné suite sous prétexte qu’il s’agit d’un bâtiment classé", commente M. Gruffat, un résident très actif au sein de la communauté.
Un patrimoine historique en péril
Dans la cour, les résidents s’inquiètent auprès du représentant de la régie sur la date de leur retour dans l’immeuble. Ce sera finalement un responsable de la Ville qui soulagera l’assemblée en annonçant le début des travaux de sécurisation pour ce mardi. Les assistants se préparent à passer une dernière nuit à l’hôtel.
La mairie s’efforce d’accélérer les travaux, le bâtiment classé patrimoine historique attire tous les jours de nombreux touristes. Depuis la cour intérieure, les visiteurs peuvent admirer la célèbre galerie sur trompes de l’architecte Lyonnais Philibert Delorme (1514-1570). Une résidente s’étonne d’ailleurs du manque de réactivité de la régie à traiter ce problème en amont, pour éviter des dégâts sur un site classé et une fermeture dommageable pour le tourisme local. Pour l’heure, la priorité est de rouvrir le bâtiment au public le plus vite possible, sans oublier les résidents...