Il y aura bientôt 10 fois plus de militaires déployés dans la région pour assurer des missions de garde statique devant les points sensibles : gares, écoles, lieux de culte… Les soldats auront désormais des armes “approvisionnées”, c’est-à-dire avec le chargeur en place sur l’arme.
Il y aura bientôt dix fois plus de militaires déployés dans les zones sensibles de Lyon, avec le renforcement du plan Vigipirate. "Plusieurs centaines de militaires seront mobilisés d'ici vendredi", a affirmé le gouverneur militaire de la zone de défense Sud-Est, dont fait partie Lyon, à l'occasion des vœux du préfet à la presse. "Quand tout sera en place, il y aura dix fois plus de soldats déployés sur l'ensemble de la zone. La proportion est à peu près la même sur l'ensemble du territoire. Là où vous avez un soldat actuellement, il y en aura dix demain", explique le général Pierre Chavancy.
Les soldats seront attachés aux gardes statiques devant les points sensibles listés par le préfet du Rhône, Jean-François Carenco. "La liste est faite, elle sera ajustée lundi", explique le représentant de l’État, qui précise qu'il s'agit principalement de lieux de culte, parmi lesquels 3 mosquées, d'écoles confessionnelles, de centres commerciaux, de gares, d'aéroports… Des patrouilles mobiles dans les rues de Lyon seront également renforcées, notamment avec l'appui des CRS.
Armes “approvisionnées”
Mais, une semaine après les attentats de Charlie Hebdo et de la porte de Vincennes, et alors que le ministre de la Défense a annoncé le déploiement de 10 000 militaires en France, il y a déjà plusieurs jours, pourquoi l'ensemble du dispositif n'est-il pas encore en place ?
Faute à des contraintes techniques. Il faut notamment encore relier les militaires au réseau de radio de la police, “Acropole”, et tous les doter d'un gilet pare-balles. Des opérations qui devraient être terminées d'ici à vendredi. Particularité de ce dispositif Vigipirate renforcé, les armes de tous les militaires sont "approvisionnées". Comprendre par là que le chargeur est sur le fusil et que le militaire n'a qu'à "armer" pour introduire une balle dans la chambre et pouvoir faire feu.