Les enseignants du lycée Pierre Brossolette, à Villeurbanne, étaient en grève le 20 décembre pour dénoncer les manques de moyens

Villeurbanne : 47% de grévistes au lycée Brossolette le 20 décembre

Au lycée Brossolette de Villeurbanne, les enseignants et personnels éducatifs se sont rassemblés le 20 décembre pour dénoncer les manques de moyens qui les "empêchent de faire leur métier correctement."

Un peu plus d’un mois après le rassemblement national du 12 novembre, les personnels éducatifs du lycée Pierre Brossolette ont décidé de reconduire un mouvement de grève. Suivi par 47% des salariés de ce lycée de Villeurbanne, la grève du 20 décembre dernier fait écho à une rencontre, tenue la veille, avec le rectorat. "Le rectorat n'annonce rien, il n'y a pas de moyens, donc nous avons agi, pour montrer que nous sommes déterminés et mobilisés", explique Adèle Kopff, enseignante. D’ici janvier, les enseignants recevront les dotations horaires et pourront dès lors connaître concrètement les moyens alloués à l’éducation. "Nous sommes en plein contexte de suppression de postes, je ne vois pas tellement de raison d’être optimiste", confie Adèle Kopff. Cette enseignante de mathématiques au lycée Pierre Brossolette ne baisse pourtant pas les bras. "On a vraiment envie de faire notre métier, que nos élèves réussissent, donc nous resterons mobilisés, puisque nous n’avons pas envie que nos conditions de travail se dégradent."

Alléger les effectifs

"Tous les élèves ne s’en rendent pas compte, mais ça leur fait bizarre d’entrer au lycée et de se retrouver à 35 par classe", constate la professeure. Dans le lycée villeurbannais, les personnels se sont organisés pour alléger les effectifs, accompagner les élèves avec une journée d’intégration, organiser des séances de tutorat, et former les professeurs contre les harcèlements. Pour autant, leurs "difficultés quotidiennes persistent", alertent-ils dans un communiqué. D’ici la rentrée 2019, les lignes directives seront plus claires, et les enseignants se tiennent à prêts à se mobiliser de nouveau s’ils n’obtiennent pas satisfaction. En parallèle, ils soutiennent également la mobilisation lycéenne qui s’inquiète de la réforme du bac annoncée par le gouvernement. "Quelques élèves se sont d’ailleurs rassemblés avec nous jeudi 20 décembre", souligne Adèle Kopff, qui se tient en alerte pour le retour en classe de janvier 2019.

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