Fin septembre, les forces de l’ordre ont procédé à une saisie record de protoxyde d’azote, aussi connu sous le nom de gaz hilarant, à Villeurbanne. Plusieurs interpellations ont eu lieu.
D’abord utilisé en cuisine pour faire fonctionner les siphons servant à faire de la crème chantilly, le protoxyde d’azote rencontre, depuis plusieurs années, un succès croissant auprès des jeunes pour son effet dit de gaz hilarant. Fin septembre, la Sûreté départementale de Lyon a mis la main sur plusieurs centaines de bouteilles de protoxyde d’azote sur la commune de Villeurbanne, révèle France Info.
Certaines contenaient jusqu’à 4 kilos de gaz hilarant, précisent nos confrères, qui rapportent également que des embouts et des ballons servant à inhaler le gaz ont été saisis dans un entrepôts et à l’intérieur d’appartements. Les enquêteurs ont découvert le pot aux roses grâce à une information selon laquelle des ventes de ce produit étaient effectuées sur le réseau social Snapchat.
Vente interdite aux mineurs
Le parquet de Lyon avait alors ouvert une enquête préliminaire, qui a donc conduit à cette saisie record, d’après France Info, ainsi qu’à plusieurs interpellations. Car en effet, si l’utilisation du protoxyde d’azote n’est pas illégale, sa vente est strictement interdite aux mineurs depuis le 1er juin et la parution au Journal officiel de la loi "tendant à prévenir les usages dangereux du protoxyde d’azote".
Celle-ci dispose qu’il est "interdit de vendre ou d'offrir à un mineur du protoxyde d'azote, quel qu'en soit le conditionnement". D’ailleurs, le fait de pousser un "mineur à faire un usage détourné d'un produit de consommation courante pour en obtenir des effets psychoactifs est puni de 15 000 € d’amende".
Car bien qu’il semble inoffensif à première vu, au-delà de son caractère euphorisant, le protoxyde d’azote peut provoquer des cas d’asphyxie, des vertiges, des brûlure et même des pertes de connaissance.
Pour ceux qui serait intéressé par le protoxyde d'azote. Ce gaz incolore a une odeur et un goût légèrement sucrés. Il est utilisé en anesthésie, chirurgie, odontologie comme adjuvant (en mélange équimolaire avec de l'oxygène) pour ses propriétés anesthésiques et antalgiques. Il est dit « gaz hilarant » car euphorisant à l'inhalation, d'où son usage comme drogue récréative hallucinogène.
Une consommation abusive et massive du protoxyde d’azote peut entraîner des séquelles lourdes pour les utilisateurs avec des risques de troubles neurologiques graves causés par une carence en vitamine B12. Elle peut entraîner des fourmillements ou picotements des membres, des vertiges ou troubles de l’équilibre et parfois des difficultés motrices (pouvant aller jusqu’à la paraplégie) d’apparition d’une anxiété, d’une anémie ou des maux de tête réguliers de brûlures graves par explosion des bonbonnes ou des engelures sur la peau dues au contact avec le gaz froid chute grave lors d’une perte de connaissance causée par la consommation des cartouches
La récupération peut être incomplète. Des séquelles sont possibles et nécessitent une rééducation. Une atteinte cognitive à long terme n’est pas exclue en raison de la carence en vitamine B12 mais aussi de manques d’oxygénation du cerveau (hypoxies cérébrales) répétés. A bon lecteurs/trices !