D’ici 2026, un quartier de presque 5 hectares apparaîtra en plein cœur de Villeurbanne, entre les quartiers Gratte-ciel et le campus de la Doua. Les élus de la Ville et de la Métropole ont détaillé le "devenir" de l'ancien site industriel ACI et les projets qu'ils vont y bâtir. Décryptage.
L'avenir de l'ancien site industriel de l'ACI (Auto chassis international) se dessine enfin. Installée au cœur de Villeurbanne depuis les années 70, la filiale à 100% de la marque automobile Renault va se transformer en quartier mixte, à partir de 2024, moment où les premières constructions seront lancées. Au total, le projet s'étendra sur presque 5 hectares avec 41 500 m2 construits et une vingtaine de nouveaux bâtiments. Le propriétaire, Renault, va céder la friche industrielle aux deux aménageurs BNP Paribas Immobilier et Ginkgo, retenus à l’issue d’une consultation initiée en décembre 2021 par la marque au losange, en partenariat avec la Ville de Villeurbanne et la Métropole de Lyon.
Le tramway T6, élément déclencheur
Tandis que le fabricant automobile a signé une promesse de vente au groupement de promoteurs en avril dernier, Villeurbanne et la Métropole ont détaillé les conditions dans lesquelles cette décision a pu être prise. L'opération s'est nettement accélérée à partir du moment où le prolongement du tramway T6 a été retenu et qu'il allait devoir traverser une parcelle de la friche. "Il fallait trouver une solution afin de livrer en temps et en heure au Sytral le foncier nécessaire à ce projet", se souvient Béatrice Vessillier, vice-présidente de la Métropole à l'urbanisme, également 6e vice-présidente du Sytral.
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Pour rappel, le premier budget pour le projet du T6 Nord, qui passera entre Hôpitaux Est et La Doua, avait été estimé à 140 millions d'euros en février 2021. Seulement, son coût a été largement réévalué en décembre dernier par le Sytral en passant à 186,2 millions d'euros. L’enveloppe budgétaire s'est alors épaissie de 46,2 millions d'euros. En cause : deux acquisitions foncières très onéreuses dont celle du site ACI.
"Heureusement, les choses sont allées au bout et nous avons un opérateur, représenté par BNP et Ginkgo . Opérateur qui nous vendra pour 290 000 euros l'emprise nécessaire au tramway T6. Le Sytral interviendra en janvier 2024 une fois le terrain dépollué et libéré pour faire passer les rails ! ", Béatrice Vessillier
Affaire privée et intérêts publics
Villeurbanne et la Métropole ont donc opté pour un Programme Urbain Partenarial (PUP) afin d'encadrer la parcelle. Un moyen d'associer des promoteurs pour mieux réduire l'impact sur les finances publiques. "La décision a été prise dans un temps record du fait de certaines circonstances. On avait provisionné 15 millions d'euros en décembre au cas où la consultation opérateur n'aboutirait pas, conséquence de quoi il aurait fallu acheter la totalité du site, décrypte Béatrice Vessillier pour Lyon Capitale. Heureusement, les choses sont allées au bout et nous avons un opérateur, représenté par BNP et Ginkgo . Opérateur qui nous vendra pour 290 000 euros l'emprise nécessaire au tramway T6. Le Sytral interviendra en janvier 2024 une fois le terrain dépollué et libéré pour faire passer les rails !"
" On sera extrêmement vigilants à ce qu'ils respectent ces conditions, Ça reste une affaire de privé à privé dans laquelle on à fixé les règles en imposant les intérêts publics", Cédric Van Styvendael, maire de Villeurbanne
Cette procédure a permis les entrées en scène des promoteurs BNP-Paribas et Ginkgo, lauréats de la consultation opérateur lancée par Renault. Ils ont été retenus sur la base d'un cahier des charges élaboré conjointement avec la Métropole et Villeurbanne. Ils participeront donc à la dépollution du site et à la construction des aménagements publics, aux espaces verts et à la voirie. " On sera extrêmement vigilants à ce qu'ils respectent ces conditions, soutient Cédric Van Styvendael, maire de Villeurbanne. Ça reste une affaire de privé à privé dans laquelle on à fixé les règles en imposant les intérêts publics."
Un financement pas encore stabilisé
Le PUP prévoit la prise en charge d'un parc urbain de 2,3 hectares, de la voirie ainsi que de certains coûts liés à l'arrivée de la population. "L'acheteur s'engage à ce que les parts de l'acquisition qui intègrent ces éléments soient versées à la collectivité. Nous ne pouvons pas encore communiquer sur la somme à verser tant que ça n'est pas stabilisé et qu'il n'y a pas de délibération", ajoute Van Styvendael. En clair, ce système permet aux collectivités de co-financer des "ouvrages Métropole ou des ouvrages Ville" pendant la négociation. "Cela représente un coût pour la Ville mais ça lui rapporte également au niveau de la construction des équipements ou de la voirie", résume l'édile.
Loger et végétaliser
Dans le détail, le projet comprend 320 logements - dont 40 % de logements sociaux ou à bail réel solidaire - et 60 % en accession libre. 260 logements spécifiquement dédiés aux étudiants sont également prévus, et ce en plus de 80 autres logements séniors (dont 30 % sociaux). "Une mixité sociale permettant de faire rayonner le quartier et ceux qui l'entourent", salue Guillaume Berthier, directeur départemental BNP Paribas Immobilier.Les appartements commenceront à être mis en vente en 2024. Comme il s'agit d'un secteur très urbain, le projet envisage aussi un parc d'activités de 4000 m2 et un autre de la même taille pour des bureaux.
"Villeurbanne continue sa transformation en donnant des signaux. Oui on continue à loger des gens, mais on le fait en végétalisant. On a trouvé un très bon équilibre et cela devra servir aux futurs projets de la Ville", Cédric Van Styvendael
Également au cœur du projet, un parc urbain de 2,3 hectares. Dumétier Design, cabinet d'architectes lyonnais qui accompagne les promoteurs, estime que ce nouveau quartier aura pour but de créer du lien avec l'environnement qui l'entoure." Tout ce projet a été construit autour de ce parc, on a réussi à tisser des liens avec des environnements proches ou lointains, avec des morphologies urbaines différentes comme les grands ensembles des années 70 assez hauts et des tissus pavillonnaires. Le défi c'était de gérer ces différentes accroches urbaines", expliquent-ils.
Outre les résidences, quatre bâtiments industriels seront conservés pour accueillir de l'activité. Les futurs habitants bénéficieront d'une crèche de 500 m2 et d’une capacité de 42 berceaux. " Avoir un nouveau morceau de ville à Villeurbanne sur presque 5 hectares c'est pas commun, surtout à deux minutes des Gratte-Ciel. Villeurbanne continue sa transformation en donnant des signaux. Oui on continue à loger des gens, mais on le fait en végétalisant. On a trouvé un très bon équilibre et cela devra servir aux futurs projets de la Ville", conclut Cédric Van Styvendael. Pour l'heure, le nom du quartier n'a pas encore été trouvé et devrait émerger "naturellement".
"en imposant les intérêts publics", Cédric Van Styvendael, comme le parachuté de LFI.. 2022, les cocus de Mélenchon!
ayant vécu durant 10 ans rue courteline, et connaissant la dégradation subie par le quartier une fois le commissariat parti, je ne doute pas qu'avec 40% de logements réservés à des personnes au chômage et/ou en incapacité de gagner les revenus suffisants par leur travail pour se loger ici, l'ambiance va se dégrader plus encore. Chicha bar, vendeurs de drogue dans le parc, ce nouveau quartier promet une belle dégradation de l'environnement global.
Voila, le passé était agréable et vivable, maintenant il faut savoir changer de quartier pour vivre comme avant et fuir les problèmes tous liés aux logements sociaux et à la drogue.
"nouveau morceau de ville" L'expression colle bien à la réalité déconstruite de cette gauche perdue !