Depuis près d’un siècle, la discrète petite maison lyonnaise perpétue la tradition lapidaire à destination des joailliers, avec un service sur mesure de gemmes à la demande.
C’est un petit appartement, niché en étage, au cœur de la Presqu’île, avec vue sur les reflets de la Saône. Derrière la porte blindée, ce qui occupe pourtant les journées de la demi-dizaine de salariés, c’est le chatoiement des gemmes, à savoir des minéraux taillés et façonnés. Diamant, émeraude, rubis, saphir (pierres précieuses), béryl, cordiérite, cyanite, danburite, diopside, grenat, kunzite, opale, péridot, quartz, spinelle, tanzanite, topaze, tourmaline, zircon (pierres fines), agate, calcédoine, camée, jade, jaspe, labradorite, lapis-lazuli, larimar, orthose, turquoise (pierres dures), mais aussi oxydes, strass, pierres synthétiques… Toutes “sous pli”, ces emballages en papier dans lesquels les tailleurs et négociants rangent les pierres précieuses (réalisés en pliant une feuille de papier blanc classique, généralement doublée de papier de soie). Présentée ainsi, on l’appelle dans le jargon “pierre sur papier”.

@Pierre-Antoine Pluquet/Hans Lucas.
Il vous reste 88 % de l'article à lire.
Article réservé à nos abonnés.