Les sulfites sont sur la sellette depuis que l’Agence nationale de sécurité sanitaire a mis en lumière les risques toxicologiques de ces substances chimiques, utilisées principalement dans le vin. 3 % des adultes français seraient en surdose. Alors, la présence de sulfites dans le vin est-elle néfaste pour la santé ? Et comment sont-ils utilisés par les vignerons ? Lyon Capitale-le mensuel d’octobre a été voir derrière les étiquettes. Extraits.
Les Français, qui font partie des Européens les plus consommateurs d’alcool, doivent-ils s’inquiéter pour leur santé ? Les résultats de l’étude nationale de surveillance des expositions alimentaires aux substances chimiques de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) ont peu de chance de rassurer les amateurs de bon vin. L’établissement public, chargé d’évaluer les impacts sanitaires, considère que le risque toxicologique des sulfites “ne peut être écarté”, notamment chez les gros consommateurs de vin.
Risque toxicologique
D’après l’Anses, le vin constituerait près de 70 % de nos apports en sulfites. Ce qui aurait des conséquences sur la santé de 1,5 million de Français. Risque toxicologique ? “Irritations, lésions gastriques, ainsi que des ulcères observés sur le long terme chez l’animal”. Alors pourquoi les sulfites sont-ils encore plébiscités par les vignerons ?
“C’est un produit dont on ne peut pas se passer” (Bertrand Châtelet, directeur technique de l’Inter-Beaujolais)
Quels sont les avantages des sulfites ? À quelles étapes de la vinification sont-ils ajoutés ? Peut-on se fier aux étiquettes ? Mais comment faisait-on “avant” ? Lyon Capitale a posé toutes ces questions à des vignerons, travaillant de façon classique mais aussi avec des méthodes “naturelles”.
Les vins “bio” sont-ils naturels ?
Attention, les vins estampillés “bio” ne le sont pas forcément à tous les stades de la production. Si les raisins sont cultivés selon les normes de l’agriculture biologique, la vinification permet d’ajouter de nombreuses substances chimiques. Lyon Capitale en publie la liste, et compare les cahiers des charges très variés des labels “bio” en vin.
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Un dossier Santé à lire dans Lyon Capitale n°715, en vente en kiosques jusqu’au 25 octobre, et dans notre boutique en ligne.