A l'heure de refermer l'année 2024, Lyon Capitale vous propose de revenir sur les 5 punchlines politiques qui ont marqué cette année à Lyon et dans la région lyonnaise. De Alexandre Vincendet fustigeant Laurent Wauquiez à Bruno Bernard qui critique l'Etat en passant par Nathalie Perrin-Gilbert qui s'en prend aux Ecologistes à la mairie de Lyon, voici notre sélection.
"C'est le candidat nudiste"
Nous sommes en mars 2024. Alexandre Vincendet, ancien maire de Rillieux-la-Pape, vient d'être exclu du parti des Républicains après son rapprochement avec Edouard Philippe et le parti présidentiel. Dans une tribune publiée au lendemain de son exclusion, le député s'en prend à Laurent Wauquiez, qualifié de "leader autoproclamé, aussi planqué que dépassé". Revenant sur l'envie de celui qui est alors président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes d'être le candidat de la droite pour les présidentielles de 2027, Vincendet n'hésite pas à attaquer frontalement son ancien allié : "Le candidat, soi-disant naturel, est à 4,5%. Excusez-moi, mais quand on est à 4,5%, on est à poil, c’est le candidat nudiste."
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"Le groupe écologiste ne doit pas se comporter en groupe hégémonique"
C'est l'une des polémiques qui a agité le microcosme politique de la Ville de Lyon en 2024. En mars, Nathalie Perrin-Gilbert est officiellement écartée de son poste d'adjointe à la culture après plusieurs semaines de crise interne entre l'élue et la majorité de Grégory Doucet. Durant les mois qui suivront cette exclusion, NPG n'hésitera pas à tacler vertement les Écologistes.
Après la démission de Sandrine Runel, devenue députée, de son poste d'adjointe au maire de Lyon en charge des solidarités et son remplacement par deux élus écologistes, Nathalie Perrin-Gilbert tacle ainsi le maire de Lyon et son groupe politique. "Le groupe écologiste ne doit pas se comporter en groupe hégémonique" tance NPG. Avant d'ajouter : "Ce n'est pas comme cela que vous convaincrez les Lyonnais, car l'écologie ne peut pas non plus être hégémonique dans la réalité et prendre le pas sur tous les autres sujets." De quoi signer l'épilogue d'une rupture consommée entre l'élue de gauche et la majorité municipale.
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"La Région va enfin pouvoir respirer"
Au niveau national, la grosse actualité politique de cette année 2024 aura évidemment été les élections législatives anticipées de juin et juillet dernier. Des élections qui ont permis à Laurent Wauquiez, alors président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes de faire son retour à l'Assemblée nationale. Et qui l'aura poussé, règle du non cumul des mandats oblige, à démissionner de son poste de président de Région. Pour le plus grand bonheur des élus écologistes régionaux qui en août 2024 dressent un bilan peu flatteur des années Wauquiez. "Cette démission ne permettra pas de tirer un trait sur toutes les casseroles qui ont accompagné le mandat de Laurent Wauquiez, notamment les révélations faites cet été suite à la fuite du rapport de la Chambre Régionale des Comptes, qui ont mis en lumière des dysfonctionnements graves", écrit Cécile Michel, conseillère régionale du Rhône, co-présidente du groupe des Écologistes. "La Région va enfin pouvoir respirer" poursuivent les élus d'opposition. Qui depuis prennent régulièrement pour cible Fabrice Pannekoucke, successeur de Laurent Wauquiez à la tête de la Région.
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"Digne d'une cours d'école"
Retour en février 2024. La ville d'Oullins-Pierre-Bénite, nouvellement créée, est en guerre ouverte avec la Métropole de Lyon à propos d'aménagement de voirie dans la grande rue d'Oullins. Tandis que par la voix de Jérôme Morge, édile de la nouvelle commune, la municipalité dénonce "la gouvernance autoritaire de la Métropole", Jean-Charles Kohlhaas, vice-président chargé des déplacements, se défend, expliquant être dans son bon droit et qualifiant les pérégrinations de la municipalité comme un "événement digne d'une cours d'école". "On est vraiment sur une fronde purement politicienne de la part de quelques élus républicains. C'est un peu se foutre de la figure du monde" conclut-il.
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"L'Etat ne remplit pas ses obligations"
C'est l'un des gros sujets politique et social de cette année 2024 dans la Métropole de Lyon. La question de l'hébergement d'urgence a animé le débat durant de long mois, la Métropole, la Ville et l'Etat se renvoyant tour à tour la balle. En août, et alors que la Métropole de Lyon reprend les prises en charge de mères isolées (après les avoir interrompues pendant un mois et demi), Bruno Bernard explique que "L'Etat ne remplit pas ses obligations". "Nous faisons quant à nous plus que ce que nous devrions faire dans notre compétence" conclut le président de la Métropole.
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