Neuf évêques de la région Rhône-Alpes ont cosigné une tribune dans laquelle ils dénoncent l’arrêt des traitements, qui pourrait être décidé jeudi, pour Vincent Lambert.
Neuf évêques et archevêques de la région Rhône-Alpes ont cosigné une tribune sur le site du diocèse de Lyon ce mardi. Ils s'opposent à l'arrêt des soins qui pourrait être décidé dans les jours à venir par l'équipe médicale qui s'occupe de Vincent Lambert.
Jeudi, les médecins doivent en effet annoncer à la famille de Vincent Lambert leur choix quant à l'arrêt ou à la poursuite des traitements qui le maintiennent en vie. Depuis un terrible accident de voiture il y a sept ans, le jeune homme est tétraplégique et dans un état considéré comme végétatif. Pour les évêques lyonnais, parmi lesquels monseigneur Barbarin, Vincent Lambert "n'est pas en fin de vie" et ne fait l'objet "d'aucun soin disproportionné".
“Le symbole de la vie la plus fragile”
"Les débats auxquels nous assistons prouvent que notre société hésite sur des principes majeurs, comme “Tu ne tueras pas” ou “Nul ne peut décider de mettre fin à la vie d’autrui”. Ils étaient considérés jusqu’à présent comme des valeurs fondamentales, comme le socle de notre vivre-ensemble. Et si l’on venait à y renoncer, on voit mal comment le corps médical pourrait continuer à prononcer le serment d’Hippocrate", appuient les évêques, qui estiment que "derrière la personne de Vincent Lambert, c’est le symbole de la vie la plus fragile qui est en jeu pour l’avenir de notre société".
Le 5 juin dernier, la Cour européenne des droits de l'Homme avait validé l'arrêt de l'alimentation de Vincent Lambert ainsi que de son hydratation.