Jeudi 21 octobre, 621 personnes, lycéens, étudiants et casseurs ont été contrôlés par les forces de l'ordre place Bellecour. Les jeunes ont été isolés vers midi, empêchés de sortir de la plus grande place lyonnaise durant 7 longues heures, après s'être livrés, pour certains, à des dégradations rues Saint-Hélène et de la Charité un peu plus tôt dans la matinée. 92 d'entre eux, sans papier d'identité, ont été ramenés à l'Hôtel de Police à 20h30 pour des contrôles plus approfondis. Une opération de police "un peu inédite", a estimé le préfet du Rhône.
Actualisé vendredi 22 octobre avec les chiffres de la préfecture.
560 CRS et gendarmes mobiles, une vingtaine de fonctionnaires de la police judiciaire, le GIPN, l'hélicoptère de la gendarmerie et deux camions à eau anti-émeutes ont été dépêchés sur place pour les encadrer. Un dispositif exceptionnel qui témoigne du tour de vis donné par la police lyonnaise ce jeudi pour venir à bout des émeutiers, en marge des manifestations contre la réforme des retraites.
Afin d'isoler les casseurs, les forces de l'ordre ont interdit les allées et venues entre la place Bellecour et le reste du deuxième arrondissement, formant un cordon de sécurité entre les lycéens et le cortège de manifestants venus réclamer leur libération à 14h.
En fin d'après-midi, sur décision préfectorale, les forces de l'ordre ont commencé à procéder au contrôle systématique de l'identité des jeunes retenus place Bellecour "afin d'identifier d'éventuels casseurs". Pour ceux qui n'avaient pas leurs papiers d'identité sur eux, le contrôle, avec palpations, se poursuivait au poste de police. Une opération qui pouvait prendre jusqu'à quatre heures et se poursuivre jusque tard dans la soirée, a expliqué le préfet Gérault.
Une opération de police " un peu inédite "
En début de soirée, le préfet du Rhône a expliqué qu'il s'agissait d'une opération de police "un peu inédite". Il tenait un point presse. Une opération justifiée "pour un groupe de personnes ayant montré une certaine dangerosité", a-t-il poursuivi. Le directeur de la sécurité publique, Albert Doutre, présent, a quant à lui expliqué qu'il s'agissait de "s'assurer que les personnes isolées place Bellecour n'étaient pas recherchées par la police".
En effet, depuis mardi, tous les moyens sont mis à Lyon pour identifier les casseurs. Une équipe de fonctionnaires de la police technique et scientifique (PTS) étaient présentes à Bellecour jeudi afin de récolter des prélèvements visant à identifier les casseurs et les fauteurs de troubles. Les prélèvements ont été effectués dans ou aux alentours des commerces dégradés, sur des déchets retrouvés sur place notamment pour trouver des traces ADN ou papillaires des casseurs et des voleurs.
Une cellule spéciale ouverte à la sureté urbaine
Le directeur de la sureté départementale a indiqué qu'une "cellule spéciale" serait mise en place dans les locaux de la police lyonnaise, une dizaine d'hommes qui travailleront "plusieurs mois s'il le faut" pour retrouver les casseurs. Les images de la vidéo-protection urbaine seront exploitées, ainsi que celles, très précises, de l'hélicoptère de la gendarmerie qui survole la ville de Lyon depuis plusieurs jours. Par ailleurs, les policiers travaillent sur Facebook et les réseaux sociaux , "certains jeunes se vantent sur Facebook d'avoir cassé, ils ne se cachent même pas", s'est étonné Albert Doutre.
"Je souhaite que tous les moyens soient mis, quand on voit les commerçants en larmes comme je les ai vus mercredi, certains disent qu'ils ont tout perdu", a terminé le préfet qui recevait jeudi soir à partir de 19h30 une quinzaine de commerçants de la Presqu'île, victimes des casseurs, en préfecture. "Je vais voir comment l'on peut faire pour les indemniser au plus vite", a-t-il expliqué.
Le profil des casseurs
Depuis le début des manifestations étudiantes à Lyon jeudi dernier, 265 jeunes ont été arrêtés par les forces de l'ordre dont 36 ce jeudi (nombre arrêté à 17h). 27 d'entre eux sont passés en comparution immédiate au tribunal correctionnel de Lyon depuis lundi, dont 12 majeurs, 11 d'entre eux avaient un casier judiciaire vierge et 15 mineurs, dont six avaient des antécédents judiciaires. Quatre mineurs ont été incarcérés ce jeudi à l'issue de leur jugement.
Sur les 265 jeunes arrêtés depuis six jours, deux tiers étaient des mineurs, un tiers des majeurs. 90% étaient des garçons et un tiers étaient déjà connus des services de police.
Le préfet a également révélé que les jeunes venaient "d'une quinzaine de lycées de l'agglomération avec des groupes de trois à dix casseurs par établissement". Les lycées où ils sont scolarisés seraient situés dans les 7e., 8e et 9e arrondissements de Lyon, à Décines, Bron, Vénissieux et Vaulx-en-Velin. Le préfet n'a pas souhaité nommer précisément les lycées pour ne pas stigmatiser les élèves.
Ce jeudi matin rue Saint Hélène à Lyon 2e, quinze voitures ont été dégradées, un véhicule retourné et trois ou quatre vitrines de magasins étoilées suite à des jets de projectiles.
Bien, c'est une bonne chose que le maximum soit fait pour retrouver et punir le maximum d'entre eux. Mais les peines doivent être plus lourdes, et on doit les faire PAYER surtout, s'il le faut sur plusieurs années ou que les parents paient.
'Je demande aux jeunes de descendre dans la rue' Ségolène Royal.
Je n'aime pas du tout Ségolène Royal, je suis même un des premiers à la critiquer mais il faut être un minimum objectif. Tout d'abord si vous la citez, prenez la phrase en entier, à savoir ' Je demande aux jeunes de descendre dans la rue de manière pacifiste.'. Deuxièmement il ne faut pas oublier qu'elle répond à une question qui lui est posé sur le possible danger que représente des manifestations de 'jeunes'. Et dans sa réponse, si l'on est un peu objectif on comprend parfaitement qu'elle veut dire 'Si les jeunes décident de descendre dans la rue, qu'ils le fassent de manière pacifiste.' Ce qui est tout à fait différent. Et au passage, je suis contre ces manifestations lycéennes mais ne faisons tout de même pas d'amalgame entre casseurs et jeunes lycéens et étudiants.
@benv23 Bonjour voici une copie de la déclaration du Préfet qui devrait vous aider à comprendre certains points: Le préfet a révélé jeudi soir, lors d'un point presse, que les jeunes venaient ' d'une quinzaine de lycées de l'agglomération avec des groupes de trois à dix casseurs par établissement '. Les lycées où ils sont scolarisés seraient situés dans les 7e., 8e et 9e arrondissements de Lyon, à Décines, Bron, Vénissieux et Vaulx-en-Velin. Le préfet n'a pas souhaité nommer précisément les lycées pour ne pas stigmatiser les élèves.Bonne journée
On est donc tenu de ne pas citer ceux qui envoient les jeunes dans la rue pour ne pas stigmatiser Ségolène Royal.
Habitant et travaillant la Presqu'île, je constate un abandon des forces de Police Municipale. Où est la Police Municipale ? Quels sont les ordres qu'elle a reçues pendant ces émeutes ?
Elle doit être rassemblée en masse autour des bureaux de Cesar Collomb et Brutus Touraine.
La Police municipale est sous les ordres du maire et j'interdis formellement que l'on parle de milice.
Je vous suis tout à fait sur le principe de peines exemplaires - TIG, amende, prison ferme - c'est peut etre l'occasion de prouver que la vidéo-surveillance peut etre efficace! Message aux casseurs: changez donc un peu d'arrondissement et de quartier pour vous défouler: guillotière, villeurbanne, vaul en velin, saint fons, vennissieux, bron ...
formidable ces militants ump qui essaient de faire croire que la municipale sert a controler les manifs.On vous aime changez pas
@caderoussel, à quoi sert la Municipale vous êtes qui êtes si brillant ? Nous aussi, on vous aime, n'ayez crainte.
Il est des villes où la mairie n'étant pas de gauche, les gentils manifestants la saccage, va comprendre Charles...
Il y a moins de 3 semaines un hagiographe officiel écrêté, au sujet de délinquance, vilipendait la Police National et glorifiait la Police Municipale... le voilà aujourd'hui qui plaide l'irresponsabilité des 'flics à Collomb'... Le PS continue sa justice à la carte du client.
Je confirme les propos du 'le rhodanien'. Sauf que depuis cette fin de matinée on voit la Municipale à nouveau très nombreuse qui verbalise les automobilistes stationnés sur des trottoirs.Mais où étaient-ils ces derniers jours ?
Bonsoir. Premier point : Je condamne bien évidemment les dégradations et pillages qui ont pu être commis ces derniers jours. Deuxième point : Je considère que ce qui s'est passé hier après-midi sur la place Bellecour tout aussi inadmissible. Parquer, emprisonner pendant plusieurs heures plusieurs centaines de personnes sans autre justification que la force brutale et disproportionnée de leurs geôliers relève du déni de l'état de droit. Quelle justification à ces heures d'attente ? Pourquoi a-t-on laisser entrer plusieurs dizaines de personnes dans la nasse ?Et qu'a donc fait ces derniers jours la DCRI (les ex-RG) pour prévenir l'irruption des casseurs ?Tout cela ressemble à de la manipulation, vous vous honoreriez en mettant en ligne un article plus réaliste quant à ce qui s'est passé.
Je ne comprends pas les critiques faites à la police. Je les trouve au contraire forts, courageux et plutôt adroits dans cette opération de 'cordon sanitaire'. On ne peut tout de même pas leur demander de faire du traitement individuel face à des phénomènes de groupe a fortiori après ce qui vient de se passer : des centaines de sauvages cagoulés qui cassent tout ne vont pas répondre individuellement et courtoisement à un 'excusez moi cher monsieur de vous déranger, auriez vous l'obligeance de cesser ...de tout casser.....? Mais bien sûr Monsieur l'agent, je suis profondément désolé du désordre que j'ai semé dans un instant d'égarement...' Bref, vous rigolez tristement à la lecture de ce dialogue irréel.... mais je trouve qu'avoir isolé pacifiquement mais fermement ces manifestants à l'activité ambigue est efficace, légitime et plutôt adroit.
c'est vrai que les jeunes doivent comprendre que ces manifs ne sont pas faites pour eux, faut pas pousser ils savent tres bien que y participer est de la provocation il faut bien que l'ordre regne dans une ville ou le maire repete depuis trop longtemps qu'elle est un exemple de rigueur sécuritaire ici des témoignages qui en disent long sur la manip de l'extreme gauche: non ce n'était pas un 'tour de vis', mais plutot: http://bit.ly/aOlNlP Et là aussi, dans la ligne de Lyon Cap: http://bit.ly/cTim8dEt a Paris, jamais la police n'a été si respectueuse de sa noble mission. http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=3473
C'est quand meme bizarre, les commantaires sont quasi tous orientés pour saluer la police et rabaisser les jeunes qui se sont fait coincer sur une place pendant 6 heuresNon ce n'est pas un simple 'tour de vis' (de vice?) policier, c'est une garde à vue à ciel ouvert! Au moment ou la France se fait ramasser sur les conditions illégales de ses gardes à vue, entre 4 murs!Y'a qu'à laisser les gens lire ces témoignages : ebellyon.info/Temoignages-sur-la-prison.htm'Meme à Paris l'attitude de la police est très ambigue, meme si je suis persuadé qu'il y a en effet des unités spéciales des 'forces mobiles' qui attisent les débordements et font meme partie des soi-disant 'casseurs'. Enquete très sérieuse d'Arret sur images: arretsurimages.netArrêtez la manip!!!
Dois-je préciser une chose d'une grande importance dans ces faits : les personnes bloquées sur la place étaient des manifestants, qui n'ont donc pas pu effectuer un de leurs droits fondamentaux. Quant aux moyens utilisés par la police pour 'encadrer' ceci, dois-je aussi préciser qu'ils n'avaient aucune utilité, sinon pousser à bout des personnes à 90% innocentes, aucun débordement n'ayant eu lieu de la part des bloqués pendant 7 heures...