Lyon a du talent ! Et pour une fois on ne vous parle pas de chanteurs, de cuisiniers ou d’acrobates. Mercredi 29 avril, ce n’est pas The Voice, Top Chef ou La Nouvelle Star qui débarque à Lyon, mais la deuxième édition française de Ma thèse en 180 secondes. Avant cette grande soirée à l’université de Lyon, dont nous sommes partenaires, vous pourrez découvrir tous les jours en avant-première sur le site de Lyon Capitale l’un des 14 doctorants retenus pour la finale lyonnaise. Leur défi : ils ont 3 minutes pour vous rendre leurs travaux passionnants. Trois minutes pour que des intitulés a priori extrêmement ardus deviennent parfaitement clairs pour vous. Un seul d’entre eux sera retenu pour la finale nationale.
La candidate du jour : Virginie SELLEM
Université Lyon 2, laboratoire EMC (étude des mécanismes cognitifs)
Thèse de psychologie cognitive
Intitulé de sa thèse : Étude de la contribution des processus non conscients dans l’orientation de l’attention émotionnelle
Son parcours en 5 dates
2007-2008 : 1re année de psychologie à l’université Lyon 2 dans le but de devenir psychologue cognitiviste (i.e. neuropsychologue)
2010 : Master 1 de psychologie cognitive et neuropsychologie, rencontre avec le professeur Olivier Koenig (directeur du laboratoire EMC, aujourd’hui son directeur de thèse) qui lui a “ouvert les portes de la recherche et [lui] a fait découvrir le domaine des émotions”
2011 : Master 2 de neuropsychologie et neurosciences cliniques Recherche. Rencontre et collaboration avec Audric Mazzietti (docteur en psychologie cognitive) – “Aujourd’hui, nous travaillons toujours ensemble, Audric est devenu un ami et c’est aussi grâce à lui si je suis en thèse”
2012 : 1re année de thèse (thèmes étudiés : émotions, attention et conscience) et obtention du titre de psychologue
Août 2013 : “Ma collaboration avec Audric nous a permis d’aller ensemble présenter nos travaux à l’université de Berkeley [Californie] lors du congrès de l’ISRE (International Society for Research on Emotion). Il s’agit du plus grand congrès scientifique international sur les émotions, qui a lieu tous les deux ans. Nous y participons d’ailleurs de nouveau cette année à Genève.”
L’objet de sa thèse en 3 lignes
Le but de ces travaux est de montrer que notre attention, c’est-à-dire le mécanisme par lequel nous interagissons avec notre environnement, est guidée par la pertinence (i.e. l’importance d’un événement pour nous à un moment donné en fonction de nos buts et besoins) des événements auxquels nous sommes confrontés. Ces travaux sont parmi les premiers à montrer qu’un événement pertinent dont nous n’avons même pas conscience peut attirer notre attention sans que nous nous en rendions compte.
Pourquoi avoir choisi ce thème ?
“Ce thème s’est imposé de lui-même. Dès mon master 1, j’ai commencé à travailler dans le domaine de la psychologie des émotions et de la conscience avec le professeur Olivier Koenig. J’ai eu envie en master 2 de continuer mes recherches. Audric Mazzietti m’a fait découvrir les liens entre émotion et attention. Notre attention est une ressource précieuse, puisque c’est d’elle que dépend notre perception du monde et nos interactions avec ce monde. Du coup, il me semblait logique de continuer à creuser ce thème en thèse afin de comprendre pourquoi, lorsque nous sommes confrontés à un événement, notre attention se dirige automatiquement vers celui-ci. Je trouve ce sujet passionnant et je suis ravie qu’aujourd’hui ma thèse apporte des éléments nouveaux concernant le fonctionnement de notre attention !”
Pourquoi souhaitiez-vous participer au concours “Ma thèse en 180 secondes” ?
“Depuis deux ans, les congrès scientifiques auxquels j’ai pu participer ainsi que les cours que je donne à l’université Lyon 2 ont été très formateurs puisqu’ils m’ont permis d’acquérir une certaine expérience à communiquer. Chaque fois, j’essaie de m’améliorer et de m’adapter au mieux à mon auditoire afin de rendre mes cours et mes travaux accessibles et intéressants. Je suis passionnée par mon sujet de recherche et j’aspire à le faire partager au plus grand nombre. Ce concours est pour moi un véritable challenge !”