Fraîchement installé dans le paysage culturel lyonnais, le musée de l’Illusion a pour ambition de déboussoler ses visiteurs. Trompe-l’oeil, illusion d’optique, distorsion, ce nouvel établissement, qui a ouvert dans l'Hôtel-Dieu (Lyon 2e), propose de nombreuses expériences qui mettront tous vos sens à contribution, au point, parfois, d’en ressortir avec des noeuds au cerveau. Lyon Capitale a pu le visiter en avant-première et vous le fait découvrir en photos.
Après quelques retards à l’allumage, à mettre au compte des "aléas de l’entreprise", que son co-fondateur Steven Carnel préférait prendre avec "philosophie", le musée de l’Illusion a finalement ouvert vendredi 23 juillet. Installé dans le Grand Hotel-Dieu de Lyon, dans le 2e arrondissement, ce tout nouveau musée suscitait la curiosité des passants de la rue Bellecordière depuis de nombreuses semaines, certains n’hésitant pas à passer le pas de la porte, intrigués, avant même que l’établissement n’ouvre.
Conçu sur le principe de son grand-frère, installé à Paris en 2019, ce musée de l’Illusion est le deuxième à voir le jour en France. Imaginé à Zagreb, en Croatie, le concept s’est peu à peu exporté dans de nombreux pays et aujourd’hui plus d’une trentaine de lieux sont consacrés à ces jeux de perceptions à travers le monde.
Des illusions sur plus de 700 m2
Le deuxième établissement français créé par Steven Carnel se veut plus ambitieux et plus impressionnant, avec plus de 70 illusions reparties sur environ 700 m2. Toutefois, le principe de base reste le même, "proposer des illusions simples, c’est ce qui fonctionne le mieux. Parfois dans certains musées on voit des trompes l’oeil avec des têtes de requins ouvertes, vous ne verrez pas ça ici", assure le co-fondateur du musée.
Du jeu et de l’apprentissage
Jeu de miroirs, kaléidoscope, anamorphose, hologramme, distorsion de formes ou encore trompe-l’œil sont autant d’illusions d’optique auxquelles Cyril Pungier a donné vie. Grâce au principe de l’anamorphose, par exemple, une personne peut subitement se transformer en géant et une autre en un être minuscule. Un peu plus loin, des hologrammes semblent vouloir s’échapper de leur cadre et sur d’autres tableaux, les illusions de formes les plus simples seront parfois celles qui vous laisseront perplexe, avant que vous ne trouviez la solution.
Car, outre le fait de se mettre en scène au milieu de certaines œuvres, la volonté de Steven Carnel est aussi de permettre aux visiteurs de comprendre comment ces illusions fonctionnent. "Il s’agit dans un premier temps de sentir que c’est bizarre et ensuite de comprendre pourquoi", explique-t-il. Créées par des scientifiques, ces installations ne relèvent pas de la magie, mais exigent une certaine réflexion. D'autant plus qu'elles ne sont pas perçues de la même façon par toutes les personnes, le côté magique est plutôt à voir là.
"Ni élitiste, ni trop ludique on propose tout simplement une sortie sympa."
Steven Carnel, co-fondateur du musée
"On réagit différemment à une illusion en fonction de ses sensibilités, de son vécu, souligne Steven Carnel. C’est ce qui est sympa lorsque l’on visite le musée en groupe, on ne voit pas forcément les mêmes choses que son voisin." À tel point, que parfois l’on en vient à se faire des nœuds au cerveau, avant de réaliser qu’il suffisait simplement de se décaler de quelques centimètres pour voir se former l’illusion.
Perte d’équilibre assurée
Cette notion d’angles de vue, de perception, est au cœur de la visite qui mettra parfois vos sens, et votre estomac, à rude épreuve si vous osez traverser le Vortex. Présenté comme l’une des animations phares du lieu, ce tunnel ne fait que quelques mètres de long, mais une fois à l’intérieur il n’en faudra pas plus pour chambouler votre oreille interne et vous faire perdre l’équilibre en quelques secondes. Une traversée perturbante, qui trouve toutefois son explication dans l'abondance de lumières colorées et le mouvement du tunnel, qui, combinés, perturbent notre cerveau.
Chaque installation est accompagnée d’un petit texte explicatif "rationnel et scientifique", qui vous permettra de mettre le doigt sur ce qui vous interroge. Si vous souhaitez en savoir plus, vous aurez toujours la possibilité d’échanger avec des membres du personnel du musée, qui circuleront pour vous apporter leurs lumières. "Ni élitiste, ni trop ludique on propose tout simplement une sortie sympa", fait valoir Steven Carnel, qui précise qu’à l’avenir l’offre d’illusions pourrait être amenée à évoluer "tous les deux trois ans", afin de continuer à chambouler les sens des visiteurs.
Informations pratiques : De 15 à 18 euros, gratuit pour les enfants de moins de 5 ans. Ouvert tous les jours de 10 à 20 heures et nocturnes les jeudi, vendredi et samedi jusqu'à 22 heures. Plus d'informations ici.
À lire aussi : Liste de Musées à Lyon
Il n'y a pas d'attraction pour "la croissance économique infinie apportera le bonheur ?"
illusion est pourtant énorme !
😀
Pourtant cette "attraction" marche bien auprès de tous les décideurs et autres représentants qui nous la vendent 24h/24...
Mille sabords, l'entrée est payante et ça ce n'est pas une illusion. Encore raté pour le grand vizir abolitionniste.
On est dans un monde monétiste, donc c'est normal que ce soit payant ! 😀
😀
Par contre, vous n'êtes pas revenu sur l'illusion énorme de la croissance économique infinie... dommage ! 😉
L'illusion dystopique du "meilleur des monde" !