Luc Gemet, porte-parole du collectif des victimes du père Ribes, est l'invité de 6 minutes chrono.
Après des mois de combat, les victimes du père Ribes, surnommé le "Picasso des églises" ont obtenu une victoire. Les vitraux de l'église de Sainte-Catherine dans les monts du Lyonnais ont été décrochés. "C'est un choc de voir encore ces productions exposées. Ribes était quelqu'un de très, comme beaucoup d'artistes, de très fier de ces productions et on n'aura jamais une justice puisqu'il est décédé. Donc c'est important pour nous qu'on ne puisse plus admirer, enfin parce qu'il y a encore des personnes qui doivent admirer son travail sans tenir compte de la façon dont son travail a été fait. C'est-à-dire son travail a été fait en violant des enfants et en les abusant et en les agressant sexuellement", explique Luc Gemet, le porte-parole du collectif de victimes du prêtre.
Luc Gemet comptabilise cinq églises dans le Rhône où des oeuvres du père Ribes sont encore visibles. Il pointe une difficulté à Givors où la municipalité ne veut pas enlever les vitraux : "Il y a des élus du patrimoine qui ont l'air de considérer que l'argent qui a été mis pour entretenir ces vitraux est plus important que le message qui comporte. Je rappelle qu'à Givors, il y a quand même un vitrail où on voit un enfant nu face à un saint, saint Martin. C'est un message très étrange quand on connaît le passé pédocriminelle de celui qui a réalisé ça. C'est vraiment de la provocation pour moi".